Le soutien de Jean-Luc Mélenchon, Ian Brossat, est revenu sur les propositions en matière de logement du candidat de La France Insoumise lors de son passage au Brunch Politique, dimanche, sur Sud Radio. "On n’en parle pas assez" dans cette campagne, a déploré l'élu.
Parmi les propositions défendues par Jean-Luc Mélenchon, il y a notamment la construction de 200 000 logements sociaux par an durant le quinquennat. "Nous manquons cruellement de logements sociaux. C’est indispensable si l’on veut résorber la crise dans laquelle nous sommes", a plaidé Ian Brossat qui se dit "favorable à inéligibilité des maires qui ne respectent pas loi prévoyant 25 % de logements sociaux dans les communes".
Ian Brossat tacle Emmanuel Macron et Marine Le Pen
L’adjoint au logement à la mairie de Paris a également balayé d’un revers de la main les protestations de certains professionnels de l’immobilier qui s’inquiètent de voir de nouvelles taxes. "La réalité, c’est qu’on a besoin de réguler le marché du logement", a-t-il dit affirmant que "le logement n’est pas seulement une source de revenu, c’est d’abord et avant tout un droit fondamental". Un droit qui doit aussi permettre, selon l’élu communiste, d’interdire les expulsions locatives "sans propositions de relogement" alors qu’en dix ans, "le nombre d’expulsions a triplé".
Interrogé sur le programme d’Emmanuel Macron - comparé à la Foir’fouille, "tout le monde y trouve un peu ce qu’il veut" - , Ian Brossat a aussi mis en garde les électeurs de gauche "qui s’apprêtent à voter pour Macron". "Je veux leur dire qu’ils seront cocus demain parce qu’ils voteront pour Emmanuel Macron en pensant que c’est le vote utile à gauche et ils se retrouveront demain ou après-demain avec Christian Estrosi au gouvernement. Ça va leur faire bizarre."
Néanmoins, Ian Brossat se dit prêt à prendre ses responsabilités en cas de second tour Macron - Le Pen. "Si cela arrivait, je ferais évidemment tout pour éviter que Marine Le Pen arrive au pouvoir". L’élu à la mairie de Paris a d’ailleurs sévèrement taclé la patronne du PS, accusée d’avoir "copié une partie du programme du Front de Gauche en voulant se donner une bonne conscience sociale". "Mais en réalité, et l’expérience le montre, partout où le FN est passé, le social a trépassé", a-t-il ajouté.