On le sait, un léger remaniement ministériel est programmé, début septembre, afin de désigner un successeur à François Rebsamen, ministre du Travail démissionnaire qui rejoint sa mairie de Dijon.Initialement annoncé comme un remaniement à la marge, avant un nouveau, plus conséquent, après les élections régionales, François Hollande pourrait être tenté de bouleverser un peu plus que prévu son équipe gouvernementale dès la rentrée. L'occasion ainsi de faire une place à ces écologistes déçus de la direction prise par EELV.Les listes de rassemblement avec le parti de gauche qui se dessinent dans plusieurs régions ne plaisent pas à Jean-Vincent Placé et François de Rugy. Adeptes d'une "écologie réformatrice", ils sont de ceux qui, au contraire, prônent un retour des écologistes au Gouvernement et ont claqué la porte du parti dirigé par Emmanuelle Cosse (lire ici). Une ligne suivie par d'autres, comme Barbara Pompili, députée de la Somme, laissant à penser que d'autres départs pourraient suivre.
Une aubaine pour François Hollande ?
Depuis mars 2014 et le départ des écologistes du Gouvernement, le président de la République attend l'opportunité d'impulser un rapprochement, pour créer, en 2017, une dynamique semblable à celle de 2012. Outre la perspective présidentielle, cela aurait aussi pour effet de limiter l'impact d'un rapprochement EELV-Parti de Gauche qui pourrait coûter cher au PS s'il perdure jusqu'à la présidentielle.Un retour de ces Verts démissionnaires dans l'équipe de Manuel Valls pourrait s'opérer dans les prochains mois, après les élections régionales, le temps que chacun au sein d'EELV se positionne et qu'un véritable courant d'écologistes réformateurs puisse émerger. Mais, à quelques jours de l'annonce du remplacement de François Rebsamen, le timing de l'annonce de ces départs peut tout autant laisser présager d'un retour plus précoce.