C’est une journée importante qui se prépare pour La République En Marche ce samedi à Lyon. Le mouvement créé par Emmanuel Macron l’an dernier et aujourd’hui largement majoritaire à l’Assemblée nationale s’apprête en effet à élire son premier délégué général à la tête du parti. Alors que Christophe Castaner est le seul candidat à cette fonction, la question de la démocratie interne du parti a beaucoup fait parler ces derniers jours, une centaine de militants décidant même de claquer la porte pour protester.
L’un des aspects contestés était notamment le mode de scrutin de cette élection, initialement prévue à mains levées. Or, selon les informations de Sud Radio, les participants au congrès de demain seront finalement consultés avant le vote final pour savoir s’ils préfèrent voter à mains levées ou à bulletins secrets.
Député (LREM) de la 1ère circonscription de l'Isère, Olivier Véran ne se dit pas particulièrement troublé par ce revirement. "Il ne faut pas en faire un feuilleton, on ne change pas un principe. Le principe est ancré dans les statuts : s’il y a une demande de la part d’une base militante suffisamment importante pour discuter d’un vote à bulletins secrets, cette discussion a lieu. Dans la forme, ce qui doit être prévu c’est qu’il y ait demain matin un vote à mains levées parmi les gens présents dans la salle pour savoir si on vote ou non à bulletins secrets. C’est toujours bien d’avoir un vote à bulletins secrets quand on doit désigner des gens à des postes à responsabilité, ça sécurise les scrutins. Ça ne me pose pas de soucis, ce n’est pas un cas de conscience fondamental", assure-t-il au micro de Sud Radio.
Lui aussi joint par notre rédaction, Patrick Vignal, député (LREM) de la 9ème circonscription de l'Hérault, estime, lui, que ce changement n'était pas forcément nécessaire. "J’ai entièrement confiance en Christophe Castaner qui connaît les rouages de la politique et qui a toujours été ouvert. Ce mouvement est tout neuf, il prend le temps de se construire. Une élection de Christophe Castaner avec 20 autres membres demain à l’acclamation ne m’aurait pas choqué, justement parce qu’on démarre une nouvelle aventure et qu'il faut la ficeler. Si le quorum de 25% est atteint, comme le prévoient les textes, il faut alors effectivement voter à bulletins secrets. Mais encore une fois, je pense que ce n’était pas utile", déclare-t-il.