Une légère odeur de remaniement flotte ces jours-ci à l’Élysée et à Matignon, avec un poste particulièrement scruté, celui de ministre du Travail. L’actuelle titulaire du poste, Muriel Pénicaud, est en effet empêtrée depuis l’été dernier dans l’affaire Business France, du nom de l’organisme qui avait organisé sans appel d’offres un déplacement de campagne d’Emmanuel Macron à Las Vegas.
Selon les informations de Sud Radio, des auditions sont actuellement en cours et l’ancienne directrice de la communication de Business France sera entendue ce jeudi 21 septembre. Muriel Pénicaud, quant à elle, suivra dans les prochains jours, elle qui fait l’objet d’une enquête pour favoritisme et recel de favoritisme. En cas de mise en examen, une démission sera inéluctable et sa remplaçante serait toute trouvée en la personne de Catherine Barbaroux, actuelle présidente de La République En Marche. Pour remplacer cette dernière, le nom de Benjamin Griveaux, actuel bras droit de Bruno Le Maire à Bercy, circule avec insistance. Dans l'après-midi, l'entourage de Catherine Barbaroux nous a toutefois indiqué qu'il n'était "pas question pour l'instant" de remplacer Muriel Pénicaud au ministère du Travail.
Jacques Mézard également sur le départ
Autre ministre menacé : Jacques Mézard. L’ancien sénateur et actuel ministre de la Cohésion des territoires devrait être débarqué, l’Élysée lui reprochant notamment de ne pas avoir suffisamment porté le fer durant la polémique sur la baisse des APL.
Dans l’autre sens, un autre nom pourrait faire son grand retour au gouvernement en la personne de Richard Ferrand, aujourd’hui chef de file des députés LREM à l’Assemblée nationale. Ce retour est toutefois conditionné par le dénouement de l’affaire des Mutuelles de Bretagne, dans laquelle le député du Finistère n’est toujours pas mis hors de cause.