Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le sénateur de l'Yonne, Jean-Baptiste Lemoine, apparenté Les Républicains, est revenu sur la contestation contre la loi Travail, dont il est le rapporteur au Sénat."Si j'étais responsable syndical, j'organiserais différemment mes manifestations, j'emploierais plus quelques événements un peu symbolique, mais je ne chercherais pas à occuper la rue, tel qu'on l'a vu ces derniers temps, parce qu'on sait que ça génère des dérapages", a-t-il expliqué.Des dérapages qui conduisent à des dégradations dont les syndicats devraient, selon lui, supporter la charge : "On sait que ces syndicats ne sont pas dans le besoin du point de vue financier. Pourquoi ne pas mettre en place un système de caution ? Et dire 'Vous voulez manifester, très bien, vous prenez vos responsabilités, nous, on demande un chèque de caution de 500 000 euros, 1 million d'euros'. Ça va peut-être responsabiliser aussi les services d'ordre de ces centrales."Alors que le Premier ministre a déjà annoncé que le texte voté au Sénat serait modifié pour revenir à la forme actée à l'Assemblée nationale, Jean-Baptiste Lemoyne a défendu "la version 'droite' de la loi Travail" : "On donne plus de liberté aux entreprises, mais le pendant, c'est qu'on demande également à ce qu'il y ait plus de retours vers les salariés. (...) Je crois qu'on est dans une société où, justement, les gens veulent avoir un juste retour, c'est normal. La version "droite" du texte, elle sortira du Sénat. Il y aura une campagne pour les élections primaires, il y aura une campagne pour les élections présidentielles, les Français savent, s'ils élisent un candidat de la droite et du centre, ce qu'il y a derrière."Regardez l'interview de Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l'Yonne apparenté Les Républicains, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat
J.-B. Lemoyne veut "demander un chèque de caution" aux syndicats
Par Jérémy Jeantet
Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l'Yonne apparenté Les Républicains, propose de demander un chèque de caution aux syndicats avant de grande manifestations, pensant que "ça va peut-être responsabiliser les services d'ordre des grandes centrales".