Invité de Territoires d'Infos dans le Grand Matin Sud Radio, Jean-Christophe Lagarde s'est montré beaucoup moins sévère avec Emmanuel Macron qu'avec les primaires à droite, dont il a jugé le climat "délétère".À l'inverse, le président de l'UDI n'a pas caché des "points de cohérence" avec l'ancien ministre de l'Economie, dont la candidature à l'élection présidentielle "est devenue plus crédible pour les Français" depuis sa démission."Dialoguer avec Emmanuel Macron, ce n'est pas inverser les alliances, a assuré Jean-Christophe Lagarde. Il a plus de différences avec Montebourg et une partie de la gauche qu'avec nous".Surtout, Emmanuel Macron offre une possible issue à un nouveau duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande en 2017 : "Les Français ne veulent pas d'un remake de 2012. Plus personne ne veut de François Hollande. S'il est candidat, il garantit l'échec de son camp."
"Si les députés centristes avaient été plus nombreux..."
Si Jean-Christophe Lagarde ouvre la porte à un dialogue avec Emmanuel Macron, c'est également à cause des reproches qu'il formule à l'égard des Républicains. "Jusqu'en 2012, l'UMP avait la majorité absolue et elle n'a pas transformé le pays, a regretté le président de l'UDI. Si les députés centristes avaient été plus nombreux dans le mandat précédent, beaucoup d'erreurs auraient été évitées. Quand nous avons dénoncé l'endettement excessif de la France, quand nous avons demandé qu'il y ait une règle d'or budgétaire, pour qu'on arrête de dépenser plus que ce qu'on crée comme richesse chaque année..."C'est pour éviter cet immobilisme que Jean-Christophe Lagarde appelle à "une recomposition de la vie politique française. Je crois qu'une alternance qui comporterait l'UDI et Les Républicains, si par hypothèse on trouvait un accord politique et une plateforme commune d'idées qui permettent de réformer la France, ne serait pas suffisante et aurait besoin d'être plus large. Je pense au MoDem, je pense aux radicaux de gauche, aux gens qui suivent Emmanuel Macron."