Alors que le Premier ministre s'apprête à annoncer un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, dans les prochaines heures, la ministre de la Cohésion des Territoires et des Relations avec le Parlement, Jacqueline Gourault, était l'invitée politique du Grand Matin Sud Radio et avait confirmé "une nécessité de faire des annonces" pour calmer les tensions avec les Gilets Jaunes, après un nouveau week-end de violences.
Au Puy-en-Velay, les Gilets Jaunes ont attaqué la préfecture et y ont mis le feu, où des gens se baladent avec de l'acétone, des explosifs
"On peut avoir des revendications, mais rien ne justifie qu'on tape sur des gendarmes ou des policiers. Il faut arrêter cette violence qui ne mène à rien" @j_gourault invitée de #SudRadioMatin Son interview ➡ https://t.co/oNT9fRET0m pic.twitter.com/5yiWXQRlET
— Sud Radio (@SudRadio) 4 décembre 2018
Pour la ministre, si le président de la République "a été alerté" de la gronde qui montait, "la violence du mouvement n'a peut-être pas été diagnostiquée à hauteur de ce qu'elle allait être. On a vu ce qui s'est passé sur les Champs-Élysées, mais je suis allée au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, où les Gilets Jaunes ont attaqué la préfecture et y ont mis le feu, où des gens se baladent avec de l'acétone, des explosifs... Je sais que c'est difficile quand les gens sont révoltés, mais rien ne justifie qu'on veuille taper sur les gendarmes ou les policiers. Avec les barrières de parkings, ils faisaient des béliers. Il y a eu plusieurs gendarmes et policiers blessés. Il y a des limites à la violence. Il faut à la fois faire part de ses revendications et à la fois arrêter cette violence qui ne mène à rien."
C'est un mouvement difficile parce qu'il agit par petits groupes, qui ne veulent pas discuter de leurs revendications
Jacqueline Gourault pointe également la fin de non-recevoir opposée par les Gilets Jaunes à l'invitation du gouvernement : "C'est un mouvement extrêmement diversifié. Ce sont des gens qui réclament un certain nombre de choses, mais qui, en fait, ne vont pas vers la négociation. À deux reprises, le Premier ministre a voulu les recevoir et, finalement, ils ne viennent pas... C'est un mouvement difficile parce qu'il agit par petits groupes, qui ne veulent pas discuter de leurs revendications."
"On comprend que des gens puissent avoir des revendications, mais bloquer le pays, ce n'est pas aller dans le sens du développement de l'emploi" @j_gourault #SudRadioMatin ➡ https://t.co/oNT9fRET0m pic.twitter.com/EoGyfKdZ5g
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