Le Grand Débat vient de se clore au Grand Palais, à Paris. Mais, étonnamment, pas une seule fois l’expression "Gilet Jaune" n’y a été prononcée. Un tabou ? "Cela vient conclure trois mois de réunions intenses, estime Jean-Baptiste Lemoyne. Je n’ai pas souvenir d’avoir vu une telle ébullition démocratique en vingt ans". Mais, "entre le Gilet Jaune du 17 novembre 2018 et celui d’aujourd’hui, y a des réalités bien différentes. Ce qui s’était exprimé au début du mouvement, c’était un ras-le-bol fiscal. Nous avons entendu le message, nous sommes déterminés à aller encore plus vite dans les baisses d’impôt".
Un coup de main au PIB de la France
Comment résoudre le problème de pouvoir d’achat posé par les Français ? Pour Jean-Baptiste Lemoyne, le gouvernement a fait ce qu’il fallait : "Au mois de décembre, le président a annoncé pour 10 milliards d’euros de mesures ; des entreprises ont joué le jeu en versant des primes, la prime d’activité a été réévaluée. La France résiste mieux que les autres grâce à ce coup de main au pouvoir d’achat".
Alors, doit-on remercier les Gilets Jaunes ? "Nous avons entendu l'expression du 17 novembre, estime le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Maintenant, les dégradations qui portent atteinte à l’image de la France, ces images de violence sur les Champs-Élysées ont fait le tour du monde. Je lance un appel à la responsabilité, la France a beaucoup souffert de ces images négatives. Il est temps de ne pas casser l’outil de travail des Français".
"Les maires tiennent les murs de la République"
Et maintenant, que va-t-il ressortir de concret de ce Grand Débat ? Sans livrer de réponse à cette question, Jean-Baptiste Lemoyne revient sur le constat : "On sent ce souhait d’être moins délaissé que les grandes métropoles, il y a une demande de proximité, de services publics qui se réinventent. Ce sont les maires qui tiennent les fondations, qui sont les murs de la République. Sans eux, tout s’écroule".
"Il faut que l’on se bouscule, on ne peut pas continuer comme si de rien n’était. On sent bien qu’il y a une envie de participation, insiste le secrétaire d’État. Je souhaite que l’on ait des temps de débats, chaque année, pour savoir à quoi servent les impôts. C’est l’occasion inespérée pour faire passer le crash test à beaucoup de politiques politiques. Est-ce que l’argent public est bien utilisé ou pas ? À quoi sert-il ?".
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