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Jean-Christophe Lagarde : "Pourquoi on n'ouvre pas cette troisième dose à toute la population ?"

Par La Rédaction

Troisième dose : "Pourquoi on ne l'ouvre pas à toute la population ?" Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et député de Seine-Saint-Denis, était l'invité du “petit déjeuner politique” le 9 novembre sur Sud Radio.

troisième dose
Jean-Christophe Lagarde, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 9 novembre dans "le petit déjeuner politique".

Renoncement à la présidentielle, allocution d'Emmanuel Macron, sécurité, pouvoir d'achat, troisième dose du vaccin contre le Covid : Jean-Christophe Lagarde répond aux questions de Patrick Roger.

Jean-Christophe Lagarde : "Le jour où je serai candidat à la présidentielle, ce sera pour la gagner !"

Jean-Christophe Lagarde, patron des centristes, a annoncé renoncer à se présenter aux prochaines élections présidentielles. "La question des présidentielles n'est pas pour s'amuser mais pour déterminer l'avenir de la France. Le jour où je serai candidat à une élection présidentielle, ce sera pour la gagner !" affirme-t-il. Un renoncement justifié "pour éviter le piège que Macron tend aux Français depuis quatre ans, c'est-à-dire un combat entre lui et l'extrême-droite, où on serait obligé de voter Macron par renoncement". "Si un président de la République, a fortiori est élu par renoncement, il ne pourra pas gouverner", avertit le président de l'UDI. "Les Français souhaitent avoir un président qui les entraîne pas un président qui les enchaîne", estime-t-il.

"Je suis très centriste et de centre-droit", rappelle Jean-Christophe Lagarde qui qualifie Emmanuel Macron "d'hyper centralisateur". "Il n'y a pas eu une once de décentralisation depuis 5 ans", regrette le député qui a vu "du sectarisme et de l'arrogance" durant le quinquennat. Pour le porte-parole de l'UDI, "la centralisation en France est une maladie : à force de vouloir tout gérer depuis Paris, on gère tout mal. Ce que l'État français fait le plus mal, c'est justement ce qu'il est le seul à faire : police, justice, armée, diplomatie, éducation", estime l'élu de Seine-Saint-Denis. Il dénonce la tenue, "aujourd'hui, du conseil sanitaire de défense totalement privé, sur lequel on n'a aucune information, qui conduira à une décision qu'il va annoncer ce soir tout seul à la télévision". "Il n'y a plus rien pour s'opposer aux désidératas du président. Je suis pour qu'on décentralise et qu'on revalorise le Parlement", annonce le député.

 

"À quel moment le Parlement a-t-il corrigé une des erreurs du président de la République ?"

Jean-Christophe Lagarde revient sur la crise des Gilets Jaunes, qui selon lui "a existé car, au-delà du mépris du pouvoir marcroniste en direction des classes populaires et moyennes, dans notre pays quand vous n'êtes pas d'accord, il faut descendre dans la rue pour se faire entendre". "Or le Parlement est justement le lieu où normalement, les élus permettent de remonter ce qu'il se passe sur le terrain à un président qui est enfermé à l'Élysée", rappelle l'élu pour qui "il n'y a pas eu de débat". "À quel moment le Parlement a-t-il corrigé une des erreurs du président de la République ?", interroge-t-il.

"Il a attaqué le logement social, il a abaissé la politique familiale dont il a réduit les budgets année après année, il a augmenté la CSG, réduisant le pouvoir achat des personnes âgées, il a échoué sur l'insécurité et l'immigration. À quel moment le Parlement a-t-il élevé la voix ? Jamais ! Vous ne pouvez pas avoir un président tout puissant et un Parlement inefficace, parce qu'après ce sont les Français qui sont dans la rue".

"En dehors du cinéma du grand débat, Emmanuel Macron a montré son incapacité à écouter les Français, parfois à les comprendre, en tout cas à construire des majorités d'idées. Il n'a pas su le faire en France, ni en Europe. La France peut montrer un chemin mais elle ne doit pas montrer d'arrogance", déplore Jean-Christophe Lagarde.

 

"Éric Ciotti ne sera pas désigné, tout le monde le sait !"

Qui Jean-Christophe Lagarde va-t-il soutenir ? "Aujourd'hui, si on ne veut pas tomber dans le piège que tend Emmanuel Macron aux Français, c'est-à-dire 'moi ou le chaos, moi ou l'extrême droite', il faut une autre option, un rassemblement", préconise-t-il. "C'est pour ça que je renonce, on ne fait pas de la politique pour se faire plaisir mais pour être utile à son pays. C'est un rassemblement entre les Républicains et le centre qui peut arriver à accéder au second tour de la présidentielle et offrir un autre choix aux Français", assure le président de l'UDI. "Ma famille politique fait ce sacrifice pour permettre le rassemblement". 

"Nous avons décidé de leur proposer un échange permettant de construire aussi un dialogue de gouvernement", explique le président de l'UDI qui assure que ses idées "ne passeront pas à la trappe". Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et Philippe Juvin ont accepté de parler avec le parti de Jean-Christophe Lagarde, tandis qu'Éric Ciotti et Michel Barnier n'ont pas souhaité les rencontrer. "On ne va pas soutenir quelqu'un qui ne veut pas parler avec nous. Nous ne pouvons pas envisager un soutien de quelqu'un qui se dit proche d'Éric Zemmour. Je ne voterai jamais pour l'extrême droite, ni au premier tour ni au second tour. Mais Éric Ciotti ne sera pas désigné, tout le monde le sait !", assure-t-il.

Sur l'ascension d'Éric Zemmour, Jean-Christophe Lagarde estime qu'il n'a fait que "mentir, cracher sur la ville de Drancy". "Je ne remercie pas Monsieur Morandini qui n'a pas daigné donner le droit de réponse aux élus de Drancy", accuse le député de Seine-Saint-Denis. "Il est parti de Drancy quand il avait 8 ans, il y a 53 ans. Il ne connaît pas cette ville !", précise-t-il. "À 150 mètres de là où il a 'vécu' jusqu'à l'âge de 8 ans, il y a une boucherie traditionnelle française contrairement à ce qu'il a dit. Il faut arrêter avec le foutage de gueule !", affirme l'élu UDI. "Ça peut séduire les gens qui ont peur. Il faut montrer un espoir aux Français. Ce qu'il a dit à Drancy et de Drancy était faux. Il y a peut-être des quartiers partiellement sous une coupe communautaire, ça peut exister en France, mais ce n'est pas le mensonge qui permet de s'en sortir ! Il faut rétablir l'ordre", estime-t-il.

"Comment des candidats peuvent avoir l'indécence de dire ce que penserait le général de Gaulle, aujourd'hui ?"

Anne Hidalgo, Arnaud Montebourg, l'ensemble des candidats LR et Marine Le Pen se rendront à Colombey-les-Deux-Eglises, ce mardi 9 novembre, afin de commémorer le 51e anniversaire de la mort du général de Gaulle. Une revendication "ridicule" pour Jean-Christophe Lagarde qui "peut comprendre de la part des candidats LR la revendication de cet héritage, leur famille politique étant derrière lui". Mais concernant les deux candidats de gauche qui se rendront aussi sur la tombe de l'ancien président, "qu'ont-ils à voir, eux qui sont des enfants de Mittérand, avec le général de Gaulle ?". "Qu'est-ce que Marine Le Pen, dont la filiation politique conduit à une certaine proximité avec ceux qui ont essayé d'assassiner de Gaulle fout à Colombey ou ailleurs ?", poursuit-il.

"Comment des gens qui se prétendent candidat à l'élection présidentielle peuvent avoir l'indécence de dire ce que penserait le général de Gaulle aujourd'hui ?", se scandalise le député de Seine-Saint-Denis qui admet quelques "réserves" sur certaines choses qu'a fait Charles de Gaulle. "S'il était dans le monde d'aujourd'hui, il ne dirait pas les mêmes choses qu'il disait il y a 70 ans", assure l'élu.

 

"Je ne comprends pas non plus pourquoi on n'ouvre pas cette troisième dose à toute la population"

Emmanuel Macron s'exprimera, mardi 9 novembre au soir, sur la situation sanitaire. "J'attends de comprendre ce qu'il fait", confie Jean-Christophe Lagarde qui ne comprend pas "comment on dit 'il faut que les gens de plus de 65 ans et ceux qui ont des comorbidités importantes doivent prendre une troisième dose', ce qui est juste médicalement, et dans le même temps le gouvernement a fermé la moitié des centres de vaccination !". "Je ne comprends pas non plus pourquoi on n'ouvre pas cette troisième dose à toute la population !", ajoute le président de l'UDI.

 

 

 

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