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Jean Leonetti : "Je ne connais pas le Laurent Wauquiez que l'on déteste"

Par La Rédaction

Jean Leonetti, président par intérim des Républicains, était l’invité politique de Patrick Roger le 25 juin 2019 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40

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Fallait-il vraiment reporter le brevet des collèges en raison de la canicule ? "Cette décision est un peu décalée, juge Jean Leonetti. Ce sont les publics fragiles qui sont en danger : nourrissons, personnes âgées qui perdent la sensation de soif. La canicule, c’est surtout un problème de solitude : c’est dans les grandes concentrations urbaines que le plus grand nombre de morts arrive".

"Une réforme permanente et cosmétique"

Pour autant, estime Jean Leonetti, "dans une période où les urgences sont déjà sous tension, la ministre de la Santé a raison d’appeler à la prévention. Médecins, pompiers… Ce sont des gens à qui on demande toujours plus avec les mêmes moyens. Les urgences ont un vrai problème d’organisation. On ne peut pas recevoir tout le monde, il y a de la bobologie, tandis que de vraies urgences attendent. La pathologie légère a besoin de trouver une réponse".

Pour le président par intérim des Républicains, "l’état de la France est délicat. On est dans une réforme permanente et cosmétique. On soutiendra les réformes profondes. Quand j’entends Emmanuel Macron ou Édouard Philippe, je suis souvent d’accord avec eux. Mais si c’est pour faire semblant et ne pas faire de vraie réforme… il faut dire la vérité. En même temps, comme sur l’âge de départ à la retraite, on vous dit la vérité et autre chose".

Laurent Wauquiez, un problème d’image

Où en est le parti Les Républicains ? "Je préside par intérim, en tant que premier vice-président. Je salue son esprit de responsabilité. La défaite était collective et la sanction est pour le chef. Moi, j'avais proposé que nous démissionnions tous en bloc. Il a choisi de l'assumer seul, c'est à son honneur. Il avait un argument qui était de dire : 'On ne peut pas décapiter tout le parti'. J’assume cette transition jusqu’aux élections en octobre. Puis il faut qu’une nouvelle génération vienne, pour une refondation sur les idées, pas sur les personnes. La politique de conviction est un combat difficile. Nous ne sommes pas en train de reconstruire une écurie présidentielle, mais un parti politique. À quoi sert-on, qui sommes-nous ? Nous avons un véritable problème existentiel. On verra ensuite."

Selon Jean Leonetti, "Laurent  Wauquiez a bien fait de prendre du recul. C'est un homme jeune, intelligent, cultivé. Moi, je ne connais pas le Laurent Wauquiez que l’on déteste, entre guillemets. Si vous voulez une confidence supplémentaire, lors du  dernier repas que l’on a fait ensemble, je lui ai demandé : 'Pourquoi je ne te vois pas, comme tu es là devant moi, à la télévision ? Pourquoi l'homme intelligent, cultivé, ouvert, avec de l'humour, pourquoi ce n'est pas celui qui paraît à la télévision ?'  Il a un problème d’image, il a le temps de reconstruire. Dans la vie politique, on essaie toujours de partager quelque chose. Seul Chirac est parvenu à faire croire qu’il aimait la bière, la tête de veau et le football tout en étant éminemment cultivé".

 

 

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