La droite sera-t-elle en mesure de présenter un front uni pour les échéances électorales d’avril et de juin ? Rien n’est moins sûr, tant l’affaire Fillon a mis en lumière de profondes divergences au sein des Républicains comme de l’UDI. Parmi les nombreuses personnalités qui ont décidé de ne plus s’impliquer dans la campagne de François Fillon, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde avait même songé à sonder Jean-Louis Borloo, malgré sa prise de recul sur la vie politique ces dernières années.
"Peut-on encore dire aujourd’hui que c’est la droite et le centre ?"
Dans une courte déclaration faite au Monde, l’ancien ministre a confirmé ne pas briguer de responsabilités dans la campagne à venir, tout en se montrant assez inquiet sur la perspective d’une alliance entre Les Républicains et l’UDI pour les législatives de juin. "Je ne suis vraiment pas dans le jeu politique. Je ne suis pas à la manœuvre mais la situation me paraît pathétique. La question se pose au-delà de l’élection présidentielle. Il faut se projeter à fin juin, au moment du vote de confiance au nouveau gouvernement. Y a-t-il une majorité possible et laquelle ? Peut-on encore dire aujourd’hui que c’est la droite et le centre ? À bien des égards, ça me semble difficile", a-t-il déclaré.
Réunion capitale ce mardi soir pour l’UDI
Pour rappel, les principales têtes d’affiche de l’UDI ont prévu de se réunir ce mardi soir en comité exécutif pour décider de la stratégie à adopter vis-à-vis de François Fillon et des Républicains. Alors que certaines voix poussent pour un ralliement envers Emmanuel Macron, le soutien unanime du comité politique des Républicains proclamé lundi soir envers François Fillon pourrait changer la donne et favoriser un retour de l’UDI dans le "giron" LR.