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Jean-Louis Bourlanges (REM) : "Il aurait été préférable que M. Ferrand se retire"

Par Mathieu D'Hondt

Jean-Louis Bourlanges (REM) était ce jeudi l'invité politique de l'émission Territoires d'infos.

Jean-Louis Bourlanges (REM) était ce jeudi l'invité politique de l'émission Territoires d'infos, la matinale de Public Sénat et Sud Radio, présentée par Cyril Viguier avec la presse quotidienne régionale.

"L'affaire Ferrand pose un problème de cohérence avec notre discours"

Membre du MoDem et candidat REM dans la 12ème circonscription des Hauts-de-Seine, notre invité est d'abord revenu sur les nouvelles révélations concernant l'épineuse affaire Ferrand qui empoisonne le début de mandat d'Emmanuel Macron.

Selon nos confrères de BFM TV, les Mutuelles de Bretagne auraient reçu 55 000 euros d'argent public pour restaurer le local acheté par la compagne de Richard Ferrand. Une information qui tendrait à prouver le rôle de lobbyiste qu'aurait joué le ministre de la Cohésion des territoires dans ce qui ressemble de plus en plus à un obscur montage financier. S'il confesse ne pas avoir lu l'article et ne pas connaître ce nouvel élément, Jean-Luis Bourlanges rappelle toutefois ce qu'il avait dit "il y a plus d'une semaine", à savoir "qu’il aurait été préférable pour tout le monde et pour la cohérence des candidats En marche avec leur propre discours que Mr Ferrand se retire momentanément, tant que les affaires judiciaires ne sont pas réglées". Il "regrette" qu'il n'en ait pas été ainsi.

Quant au risque que représente une telle affaire pour la République en marche dans l'optique des législatives, M. Bourlanges "ne pense pas que ça posera un problème grave" mais reconnaît qu'il y a là un "un problème de cohérence" avec le "discours" prôné par le camp du président. L'intéressé a tout de même admis que Richard Ferrand était "un homme remarquable qui a joué un rôle essentiel dans la mise en place d’En marche". Il y a donc, selon lui, "quelque chose de troublant à l’idée de lui demander un sacrifice". "À sa place, je crois que je l’aurais fait de moi-même", a-t-il toutefois concédé, se démarquant ainsi de la stratégie appliquée pour l'instant par le ministre qui a exclu l'idée de démissionner.

"Les oppositions de droite et de gauche n'ont rien à dire", "c'est le vide idéologique"

Interrogé ensuite sur le dossier chaud de la réforme du code du travail, Jean-Louis Bourlanges a tenu à défendre la méthode choisie affirmant que "ce qu’essaient de bâtir le président de la république et le gouvernement est un équilibre assez subtil entre l’initiative gouvernementale qui doit être forte et rapide et le rôle du Parlement qui a travers les ordonnances ne sera pas court-circuité". Il a d'ailleurs défendu ce principe des ordonnances qu'il considère comme "une procédure normale" qui n'ira par contre la volonté des parlementaires, selon lui.

Enfin, invité à commenter la déclaration du président du Sénat Gérard Larcher, qui a prévenu qu'une trop large victoire des candidats En marche aux législatives priverait la France d’une véritable opposition et entraînerait ainsi une colère rapide de la rue, Jean-Louis Bourlanges a souligné que le véritable problème résidait dans le fait que "les oppositions de droite et de gauche (n’avaient) rien à dire", ajoutant que ces dernières n'étaient que "vide idéologique et politique".

 

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