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Jean-Luc Mélenchon raille "les spasmes d’agonie du PS, du PCF et d’EELV"

Par Benjamin Jeanjean

Siégeant désormais à l’Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon entend bien incarner l’opposition à la majorité présidentielle. Et appelle toute la gauche à marcher dans les pas de la France insoumise.

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Quelle opposition pour La République En Marche à l’Assemblée nationale ? Si Les Républicains et le Parti socialiste ont réussi à sauver les apparences lors des dernières législatives en gardant un groupe parlementaire propre, la position de leurs députés vis-à-vis des projets de lois gouvernementaux pourrait être fluctuante selon les cas de figure. Une situation ambiguë qui ne devrait pas s’appliquer aux députés de la France insoumise, selon son leader Jean-Luc Mélenchon qui promet d’incarner une "opposition globale et frontale" au Parlement.

"Ne focalisons pas sur l'ambiance de décomposition de la vieille gauche !"

Dans un entretien accordé au JDD, l’ex-candidat à la présidentielle (2012, 2017) affiche par ailleurs son ambition de devenir le porte-drapeau de la gauche, au vu de la situation politique très compliquée de ses rivaux actuellement. "Ne focalisons pas sur l'ambiance de décomposition de la vieille gauche ! Les spasmes d'agonie du PS, du PCF, d'EELV, leur échec électoral terrible et celui de leur complicité pour bloquer la percée de La France insoumise, leurs congrès respectifs, la réunion de Hamon : ce ne sont que des entre-soi juxtaposés. Laissons décanter. La vie est ailleurs", a-t-il déclaré au lendemain de l’annonce par Benoît Hamon de son départ du Parti socialiste.

"Le déploiement d'une force nouvelle est en cours"

"Nous avons réuni 7 millions de voix à la présidentielle, bâti un mouvement de 500 000 personnes autour d'un programme, L'Avenir en commun, et formé un groupe parlementaire. Le déploiement d'une force nouvelle est en cours. Bienvenue à tout le monde pour y travailler", a-t-il ajouté avant de confier avoir l’intention de faire "changer d'avis beaucoup de députés" de la majorité. "Voyez la composition sociale de ce groupe : des cadres supérieurs. Dans la vie, ils donnent des ordres et n'ont pas l'habitude d'en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le Président et Richard Ferrand, le vrai numéro deux du régime", explique-t-il.

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