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Jean-Marc Borello (REM) : "Pas de triomphalisme parce que l’abstention a été forte"

Par Mathieu D'Hondt

Jean-Marc Borello (délégué national de REM et président du Groupe SOS) était ce lundi l'invité du Grand matin Sud radio.

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Au lendemain du premier tour des législatives, qui a vu la République en marche arriver largement en tête avec 32 % des voix loin devant l’alliance LR-UDI (21,5%), Dimitri Pavlenko recevait Jean-Marc Borello (délégué national de REM et président du Groupe SOS).

En passe de dépasser les 400 sièges, le parti d’Emmanuel Macron frôlerait donc le record de 472 députés obtenu par la droite en 1993. Il y a déjà ce soupçon du pouvoir absolu entre les mains du président et du Parlement, que répondez-vous à ceux qui vous font ce reproche ?

Tout d’abord, il s’agit d’une projection et nous verrons le résultat après le second tour. Ensuite, il s’agit d’une volonté absolue de changement et là-dessus je suis assez d’accord avec tous ceux qui nous font ce procès. Pour la troisième fois, les Français ont exprimé une cohérence, c’est-à-dire la volonté d’un changement en donnant leur voix à une large majorité au président de la République.

Pas de triomphalisme néanmoins de la part du Premier ministre Édouard Philippe car l’abstention ternit un peu le bilan.

Pas de triomphalisme parce qu’effectivement l’abstention a été forte, ce qui veut dire qu’il va falloir aller convaincre et reconquérir une partie des Français qui n’ont plus aucun espoir, et s’ils n’en ont plus c’est sans doute de la responsabilité de ceux qui gouvernent ce pays depuis 20 ans.

Est-ce la France d’en haut qui a voté hier pour Emmanuel Macron contre une France d’en bas qui a renoncé ?

Je ne crois pas qu’il y ait une France d’en haut et une France d’en bas, je crois qu’il y a une France qui a encore de l’espoir et une autre qui est désespérée. L’enjeu majeur sera d’aller chercher cette France désespérée et de lui démontrer que nous sommes capables de remettre la machine en marche, d’avancer et de donner, à la fois, plus de liberté et de solidarité à ce pays.

On dit de vous que vous êtes le "Monsieur économie" qui souffle à l’oreille du président Macron. Hier, Jean-Luc Mélenchon a dit qu’une majorité de Français était contre la réforme du code du travail, qu’est-ce que vous dites à ces Français qui ont peur de cette réforme ?

D’abord, je conseillerais à M. Mélenchon et à quelques autres de reprendre des cours d’arithmétique car visiblement et pour la troisième fois, la majorité des Français s’est exprimée pour un projet extrêmement clair qui est, entre autres, la réforme du travail. Ce qui est important, c’est de dire que la réforme du travail, c’est plus de liberté et plus de sécurité et les Français veulent cette réforme. Elle est indispensable pour remettre ce pays en marche et pour que la solidarité puisse s’exercer à nouveau.

>> Retrouvez l'intégralité du podcast de l'interview :

 

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