Jean-Marie Le Pen était l'invité du journal de 18h, présenté par Véronique Jacquier. Répondant aux questions de Christophe Bordet, il a réagi à la démission de Florian Philippot du Front national.
"Je pense que Florian Philippot avait une place disproportionnée au Front national", a lancé le président d'honneur et fondateur du parti frontiste. Ce départ doit être, selon lui, l'occasion de revoir la ligne : "Dans la mesure où on estimait que la position de Florian Philippot était erronée, maintenant qu’il n’est pas là, le plus sage est d’en tenir compte." Dans le viseur, notamment, "un certain nombre de dispositions qui étaient un peu démagogiques" et qu'il faudra, selon lui, abandonner, "comme la retraite à 60 ans".
"C’est un homme qui avait du talent, une facilité d’exposition radiophonique et télévisuelle, mais la mentalité qui est propre aux hauts fonctionnaires l’a mis au centre d’un noyau d’influence qui pesait d’une façon peu démocratique sur la ligne du Front national", a ajouté Jean-Marie Le Pen, visiblement pas mécontent du départ de l'ex vice-président du parti.
Interrogé sur l'avenir du parti, et notamment sur le rôle que pourrait être amené à jouer Marion Maréchal-Le Pen, son grand-père a fait part de son regret de la voir prendre ses distances avec la vie politique : "Elle n’a pas quitté le parti, mais elle a démissionné de sa fonction d’élue aux régionales, ce que je regrette infiniment pour ma part. Je pense que si elle avait été députée et présidente de son groupe régional de 42 membres, son influence aurait été plus grande et son action plus efficace. Maintenant, c’est son choix et je le respecte, tout en le regrettant."