Jean-Michel Blanquer : la reprise des cours le 4 mai "est une hypothèse, pas une certitude"
Jean-Michel Blanquer a annoncé le 22 mars dans Le Parisien que les cours pourraient reprendre le 4 mai. "C'est une hypothèse, pas une certitude, précise le ministre. C'est un scénario privilégié pour un retour à la normale, une hypothèse de travail. Ce sera plus tard si le pic de l'épidémie est plus tard qu'avril, on s'en remet aux autorités scientifiques comme à chaque fois", rappelle-t-il. Une non-reprise des cours avant l'été est-elle envisagée dans le pire des cas ? interroge Patrick Roger. "Nous envisageons tout en termes de préparation du retour, même un retour après l'été. C'est aussi un scénario possible, mais je préfère considérer que ce n'est pas le plus probable. Nous attendons les avis des autorités scientifiques", insiste-t-il.
"Mon message aux élèves est de rappeler que la période actuelle n'est pas une période perdue. Je souhaite que le bac soit maintenu. Les professeurs, auxquels je rends hommage, sont totalement mobilisés pour arriver à faire le suivi des élèves. J'ai demandé à ce qu'il y ait un contact par famille par semaine, indique le ministre, pour faire le point par téléphone de là où en est l'élève, avec une intention particulière pour les élèves les plus en difficulté. Le but est d'avoir au moins la famille au téléphone, et si possible l'élève, de prendre des nouvelles, de voir où il en est".
"Pour le baccalauréat, mon scénario privilégié est aussi de le maintenir à la date prévue, et d'avoir les vacances d'été comme prévu"
Pour le baccalauréat, "mon scénario privilégié est aussi de le maintenir à la date prévue, et d'avoir les vacances d'été comme prévu, affirme par ailleurs Jean-Michel Blanquer. D'où l'intérêt de bien travailler en ce moment. Mon rôle est de garantir que le bac ait lieu cette année. Un changement de date est possible, et une évolution est possible quant à sa teneur, comme la prise en compte du contrôle continu, les modalités des épreuves. Tous les scénarios sont sur la table, assure le ministre, c'est à l'issue de cette semaine de concertations que je commencerai à proposer des idées, annonce-t-il. Mais elles sont toutes dépendantes du moment du retour à la normale".
"Tout l'effort que nous avons à faire en France, au-delà de cette épidémie, c'est de hausser le niveau général des élèves, estime Jean-Michel Blanquer. Je ne veux pas envoyer de messages d'édulcoration". Une autre question se pose : celle des concours de médecine, des grandes écoles. Un report supplémentaire est-il envisagé ? "Nous travaillons aussi à ça, assure Jean-Michel Blanquer. Nous voulons que ces personnes ne soient pas lésées, nous travaillons plutôt sur un report à court terme, pas à une annulation des concours", explique-t-il.
Concernant la réforme du bac, "les élèves de première auront bientôt leurs notes sur Internet des E3C1, des épreuves passées en janvier-février. Pour les E3C2 ? C'est un peu comme pour le baccalauréat, c'est un raisonnement qui dépend du retour à la normale. J'espère qu'on pourra les tenir d'une manière ou d'une autre, sinon on sera obligé de prendre en compte du contrôle continu et notamment des notes obtenues grâce au travail qu'ils font en ce moment à distance".
"Les vacances de printemps seront nécessairement studieuses"
Les vacances de printemps arrivent : faudra-t-il travailler ? "Dans la période dans laquelle on est, il faut un bon équilibre entre travail et détente, souligne Jean-Michel Blanquer. Les premiers jours ont été très volontaristes de la part de tout le monde, et on ne peut que saluer ça, et parfois les familles ont eu l'impression d'être submergées, d'avoir plus de travail qu'habituellement. Les choses se régulent désormais. Les vacances de printemps seront nécessairement studieuses, c'est ce qui fait que nous n'auront pas à changer les vacances d'été. De façon générale, même quand il n'y a pas d'épidémie, les vacances de printemps sont mises à profit par les élèves de terminale pour réviser leur baccalauréat. Cette année, ce sera particulièrement vrai".