Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, Jean-Vincent Placé, sénateur de l'Essonne, a réagi au projet d'inscrire, dans la Constitution, la déchéance de nationalité des binationaux condamnés pour terrorisme."Ça ne me choque pas, a reconnu le coprésident du groupe écologiste au Sénat. Le président a souhaité étendre ce dispositif, j'ai entendu des cris d'orfraie sur le droit du sol, mais ça existe déjà et ça n'avait, jusque-là, suscité d'émoi chez personne."Malgré tout, celui qui est également président de l'UDE concède qu'il y a un point qu'il souhaiterait modifier au projet annoncé par le président de la République et par le Gouvernement : "À partir du moment où on étend, je souhaite que ce soit pour tous les Français. Faire en sorte que seuls les binationaux puissent être déchus, ça pose quand même problème. La même mesure pour tous les Français."Jean-Vincent Placé s'étonne également de la réaction, face à cette mesure, des mêmes personnes qui s'étaient levées pour applaudir le président de la République lors de son discours devant le Congrès à Versailles.Enfin, sur la mise à l'écart, annoncée mardi par Manuel Valls, de Christiane Taubira dans la défense de ce texte, l'ancien membre d'EELV a évoqué un "partage des rôles qui est légitime" : "Vous connaissez les positions de Taubira sur le sujet de la révision constitutionnelle et la déchéance de nationalité. Le chef du Gouvernement, quand un sujet lui tient à cœur, peut prendre les rênes de la discussion."Regardez l'interview de Jean-Vincent Placé, sénateur de l'Essonne, coprésident du groupe écologiste au Sénat et président de l'UDE, invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat.
Jean-Vincent Placé veut "la déchéance de nationalité pour tous"
Par Jérémy Jeantet
Le sénateur de l'Essonne, coprésident du groupe écologiste au Sénat, n'est pas choqué par le projet de constitutionnaliser la déchéance de nationalité, mais veut "la même mesure pour tous les Français".