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Jordan Bardella : il faut supprimer "les aides sociales aux parents de mineurs récidivistes"

Jordan Bardella, député européen et vice-président du RN, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le 24 février 2021 sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jordan Bardella : "Monsieur Darmanin est le ministre du commentaire et du déplacement"

Deux adolescents sont morts poignardés dans des affrontements entre bandes en Essonne, ce qui a poussé le ministre de l’Intérieur à annoncer le déploiement de renforts de police et de gendarmerie. "Monsieur Darmanin est le ministre du commentaire et du déplacement", critique Jordan Bardella, député européen et vice-président du Rassemblement national. "Si on n’a pas une véritable action, aujourd’hui, en matière de renforcement des moyens qu’on donne à nos forces de l’ordre, et surtout d’une véritable politique pénale qui soit ferme et efficace", explique le député européen qui appelle à réformer la justice des mineurs, "si on ne supprime pas les aides sociales aux parents de mineurs récidivistes", les mesures n’auront pas d’effet. En particulier dans certains territoires, certaines "zones de non-droit", les habitants demandent "le rétablissement de l’ordre". "Il faut taper au portefeuille des parents qui font preuve de négligence bien souvent à l'égard de leurs enfants dans un certain nombre de quartiers pour un certain type de familles".

 

"Il faut des peines courtes, tout de suite" et ce dès le plus jeune âge

"Ce qu’on a vu pendant des décennies dans ce qu’on a appelé les territoires perdus de la République"se répand, selon le vice-président du Rassemblement national, "dans des villes qu’on croyait reculées, isolées, protégées de ces territoires". "Il faut évidemment une volonté qui soit une volonté de fermeté."

"Je crois que sur le modèle des pays d’Europe du nord, il faut des peines courtes, tout de suite" et ce dès le plus jeune âge, souligne l’élu européen. "Lorsqu’on sait qu’il y a 70 bandes qui sont identifiées par les services de renseignement, il faut neutraliser les têtes de réseau." Pour lui, "la justice est extrêmement faible" aujourd’hui. Il rappelle qu’un responsable de centre pour migrants a été égorgé par un Soudanais il y a quelques jours et dont personne ne parle plus, ils sont relégués aux faits divers. Or, ce sont "des faits majeurs dans notre pays qui traduisent l’ensauvagement de la société", juge Jordan Bardella.

 

"On n’expulse plus quasiment personne dans notre pays" à cause de la "multiplication des recours"

Il explique également que le Conseil d’État et la Cour nationale du Droit d’asile jugent que "l’apologie de terrorisme, par exemple, ne suffit plus à mettre fin à votre demande d’asile et être expulsé du territoire national", ce qui fait que ces personnes "restent sur le territoire national et que nous accumulons les drames".

De plus, il estime qu’on "n’expulse plus quasiment personne dans notre pays" à cause de la "multiplication des recours". "Aujourd’hui, le simple fait de refuser de faire un test PCR alors que vous devez être expulsé du territoire national suffit à vous faire rester sur le territoire." "Tout ça est délirant", juge le vice-président du RN qui demande la fin "de l’anarchie migratoire" et de la "fermeté au plus haut sommet de l’État".

 

"La police de proximité était peut-être une des seules bonnes mesures de la politique de la ville"

Quant à Gérald Darmanin, il doit "tout mettre en œuvre pour donner aux forces de l’ordre les moyens de travailler" et "soutenir en tout état de cause nos forces de l’ordre". "Quand le chef de l’État lui-même explique que la police fait des contrôles au faciès dans un certain nombre de quartiers, ce n’est pas soutenir la police."

Pour aider les quartiers, d’autres mesures sont peut-être possibles. "La police de proximité était peut-être une des seules bonnes mesures de la politique de la ville", concède Jordan Bardella. Toutefois, et malgré des investissements massifs, "ça fait des années qu’on nous explique qu’il y a de la délinquance dans ces quartiers parce que la France n’en a pas fait assez, parce qu'on n'a pas été assez généreux... C’est faux : ce sont les territoires les mieux lotis de France. Dans les petits villages de la Creuse ou de l'Ardèche, on n'a le service public, les bureaux de poste ferment les uns après les autres mais pas parce qu'ils sont incendiés ou attaqués. Et là-bas, on ne brûle pas de voitures et on ne va pas expliquer que c'est parce qu'il y a de la pauvreté qu'il y a de la délinquance".

Le problème social existe, mais "je crois que le problème est d’abord un problème d’ordre, de sécurité ou encore d’éducation". Une fois que l’ordre sera rétabli, "on pourra développer des perspectives économiques", estime le député européen.

 

"Il faut aussi territorialiser la réouverture d’un certain nombre d’activités"

La pandémie de Covid a entraîné de nouvelles mesures dans le Sud-Est et, désormais, c’est du côté de Dunkerque qu’elles pourraient être annoncées. La stratégie se territorialise, et c’est une bonne nouvelle pour Jordan Bardella : "nous le réclamons depuis un certain nombre de temps" car les situations épidémiques sont "très différentes" en fonction des régions et départements. "Si on territorialise les restrictions souligne le député européen, il faut aussi territorialiser la réouverture d’un certain nombre d’activités".

Ne pas rouvrir ce serait "subir le déclin de notre société" pour le vice-président du RN. "Il va falloir réfléchir à des alternatives au confinement qui permettent de vivre en partie avec l’épidémie". Notamment, "un contrôle sanitaire aux frontières, c'est un principe de bon sens que l'on réclame depuis un an". Il faut par ailleurs d'après lui "continuer la recherche d'un traitement. Quand on a des Start-ups françaises qui produisent des choses comme Valneva qui a produit un vaccin, la France refuse de mettre de l'argent sur la table, ce sont les Anglais qui investissent ! déplore-t-il. Et il faut peut-être arrêter de fermer des lits..."

 

Une entreprise sur deux en France pourrait ne pas "rembourser le PGE"

Quant à un confinement général dans quelques semaines, qui reste un risque pour la France, Jordan Bardella a une position claire : "stop". Il souligne que près d’une entreprise sur deux en France pourrait ne pas "rembourser le PGE" et qu’un tiers des chefs d’entreprises ont eu "une pensée suicidaire". De plus, alors que des rapports précisent qu’il n’y a pas plus de risques de contamination dans les lieux culturels qu’ailleurs, "notre patrimoine est en danger". "Je n’ai pas envie d’acter le déclin de la France et d’acter le fatalisme."

"Ces mesures arbitraires, comme le couvre-feu à 18 heures, qui entraînent du stress et qui n’ont aucun impact sur la progression de l’épidémie", selon Jordan Bardella, il faut les arrêter.

 

"Aujourd'hui, Facebook fait de la politique"

Jordan Bardella dénonce une censure sur Facebook pour un post sur Génération Identitaire. "Il va falloir contrôler le pouvoir de plus en plus démiurgique de ces Gafa, qui sont aujourd'hui des partis politiques ! dénonce-t-il. Facebook fait de la politique. Quand Facebook censure un certain type d'idées. Dans mon post, je n'ai pas admis un soutien sans faille idéologique à Génération Identitaire se justifie-t-il. Je me suis simplement inquiété du recul des libertés orchestré par le gouvernement depuis qu'ils sont arrivés à la tête de l'État et parlé d'une association qui n'a pas été condamnée par la justice et qui ne menace pas la sécurité nationale... ou alors il faut le démontrer. Tout ça est très flou !"

 

 

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