Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes de 2019, fait clairement de la question de l’immigration le point central de cette campagne : "Les sondages le disent, c’est une des préoccupations majeures en Europe. La submersion migratoire se poursuit, avec 250.000 personnes de manière légale, 400.000 clandestins… Deux tiers n’obtiennent pas l’asile et ne sont pas expulsés. Cela coûte beaucoup d’argent et, alors que les Français s’interrogent sur l’argent public, je leur propose de couper le robinet de l’immigration".
Quel bilan pour Nathalie Loiseau ?
Comment ressent-il le fait que Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, soit la tête de liste de la liste LREM pour ces élections européennes ? "C'est surtout une technocrate qui n'a pas croisé un électeur depuis pas mal de temps, estime-t-il. Elle est la bonne VRP de cette Union européenne qui ne fonctionne pas, qu’elle soutient en permanence. Quel est son bilan sur les travailleurs détachés, à l'heure où nous en avons 500.000 ? On sait faire des directives, des normes, mais on attend les résultats concrets. Quid de son engagement sur la question des migrants ? Elle continue de vouloir remettre cette question entre les mains de l'Union européenne, avec le système des quotas soutenu aussi par Les Républicains". Jordan Bardella a également réagi à l’arrivée, comme numéro 2 sur cette liste, de Pascal Canfin : "C’est quelqu’un qui est opposé à l’expulsion des clandestins, qui a refusé de monter dans un avion en 2013, par solidarité avec un Malien condamné pour viol et qui allait être expulsé. On voit le niveau d’idéologie…".
Une Europe des nations
Interrogé sur sa vision de l’Europe, la tête de liste RN est clair : "On veut rétablir des frontières, comme 95% des pays du monde, on défend les idées qui marchent partout dans le monde. La Chine, les États-Unis, l'Italie font du protectionnisme. Quand vous rentrez chez vous le soir, vous avez une porte que vous pouvez ouvrir ou fermer. Avec la maison France, on va faire la même chose. On défend une Europe des protections, des nations. On défend la souveraineté nationale, que les nations puissent décider de leur budget, de leur politique économique, de leur politique migratoire. C'est parce que je suis né avec cette Europe du chômage de masse, de l’impuissance collective de l'immigration clandestine, du terrorisme, que j'y suis opposé. L'Europe, c’est une réalité géographique civilisationnelle et historique, elle a inventé les nations".
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