Au cœur des problèmes rencontrés par les agriculteurs : à l'heure actuelle, les prix payés aux producteurs ne suivent pas les coûts de production.
José Bové : "Les Etats européens ont baissé les bras"
"Ce n’est pas un hasard si le mouvement part d’Occitanie, qui se développe dans l’élevage, estime José Bové, ancien député européen. Les producteurs bovins ou ovins ou les producteurs de lait se retrouvent dans une situation catastrophique. Première raison de fond : les coûts de production ne sont pas couverts par les prix. Depuis maintenant 30 ans, les prix à l’intérieur de l’Europe doivent être ceux du marché mondial."
"Ce sont les règles de l’OMC. Les Etats européens ont baissé les bras devant la logique de libre-échange. Tous ces accords, aujourd’hui, intègrent une partie fondamentale : augmenter les importations de produits, même si on n’en a pas besoin, si l’on est autosuffisant. Le dernier en date avec la Nouvelle-Zélande, c’est la moitié de la production française qui devrait être importée sur notre territoire. Ce n’est pas tenable."
🔴 L'appel de José Bové pour soutenir les agriculteurs
"Les Français doivent refuser d'acheter les produits qui viennent du marché international ! Boycottez la viande qui vient de la Nouvelle-Zélande, du Canada, des États-Unis... !" #GrandMatinhttps://t.co/crTZOX77eE pic.twitter.com/GXjITV9u0U
— Sud Radio (@SudRadio) January 24, 2024
Boycotter pour soutenir les agriculteurs
"On se retrouve concurrencés par des quantités de produits insupportables par le marché, constate José Bové, ancien député européen. Les Français soutiennent les paysans en train de se battre. La meilleure façon de se battre à leurs côtés serait de boycotter les produits qui viennent du marché international. Refusez d’acheter la viande qui vient de Nouvelle-Zélande, du Canada ou des États-Unis. Aujourd’hui, il faut que les consommateurs, par leurs achats, fassent preuve de solidarité européenne avec les agriculteurs."
"Il faut boycotter les importations de viande inacceptables, et revoir fondamentalement tous ces accords de libre-échange qui se font toujours sur le dos des paysans." Va-t-il également se mobiliser ? "Je suis en Aveyron, ce n’est pas parce que je suis à la retraite que je ne suis pas engagé. Ce sont ceux qui sont en activité qui se mobilisent. Je vais voir ce qui va se passer dans mon département."
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