Le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement, était l'invité politique du Grand matin Sud Radio. Que pense-t-il du bug du site pour un référendum sur la privatisation des Aéroports de Paris ? "C'est un site qui vient d'ouvrir il y a quelques heures, et qui va l’être pendant neuf mois pour permettre à celles et ceux qui veulent soutenir ce référendum de le faire. Lorsque vous ouvrez un site, il y a des ajustements à faire. Le ministre de l'Intérieur a tout de suite pris les choses en main pour apporter les modifications, mais ne faisons pas de polémique sur un sujet technique. Le gouvernement a ouvert le site, fait en sorte que les choses puissent marcher. Quand un bug technique apparaît, on le répare".
Non à la dépénalisation du cannabis
Au-delà de celui-ci, faudrait-il davantage de référendum locaux ? "Il faut plus de participation démocratique locale, et le Grand débat l'a bien montré, estime Julien Denormandie. Il faut que les concitoyens aient la possibilité de mettre des sujets à l’ordre du jour. Dans les villes, il existe des organes essentiels, les conseils citoyens. Comment renforcer leur action ? On ne fait pas la ville sans ses habitants, comme le disait Simone Veil. Il faut entendre la voix des habitants".
Chaque matin, des parents d'élèves forment une chaîne humaine pour protéger l'école Balzac du trafic de drogue. "Le trafic de drogue, ce n’est pas nouveau. Aucun laxisme, aucune tolérance, les premiers qui en pâtissent sont les habitants de ces territoires". Comment agir ? "Il y a d'abord toute la réforme visant à accroître le nombre de policiers et de gendarmes. Leur nombre a diminué ces dernières années, notamment sous le quinquennat Sarkozy. Aujourd'hui, le gouvernement s'est engagé à augmenter leur nombre de 10.000. Cela commence à se voir. Il faut lutter contre les réseaux, en remontant très haut. C’est tout le sens du plan de lutte contre les réseaux de drogue". Faut-il dépénaliser le cannabis pour cesser le trafic ? "Ma position est qu’il ne le faut pas. Cela n’améliorera pas la situation. Ce débat a eu lieu pendant la campagne présidentielle".
Des aides directes au lieu de crédits d’impôts
Le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement lance lundi un conseil des tiers lieux. Qu’est-ce que c’est ? "Des lieux de partage. Certains s’appellent des espaces de coworking, de télétravail. Cela répond à une attente de nos concitoyens. Je veux lancer un programme de développement de ces tiers lieux, en visant en particulier les quartiers prioritaires. L’État et le privé vont mettre beaucoup d’argent dessus. Faire plus de télétravail, c’est essentiel, cela améliore la qualité de vie, c’est bon pour l’environnement. Arrêter d’avoir une heure de route le matin, je trouve cela très bien".
Quid de l’isolation des logements ? Comment financer la rénovation énergétique ? "Il existe des sources de financement et une incroyable complexité des outils, avec des crédits d’impôts sur les travaux, estime Julien Denormandie. On va proposer des aides directes au lieu de crédits d’impôts. Pour les copropriétés, c’est encore plus compliqué à transformer. Je me bats contre les passoires thermiques. J'ai lancé un dispositif, pour la première fois, dans les villes de taille moyenne, les sous-préfectures. Dans ces villes, des logements entiers ne sont plus occupés, car il faut rénover. J'ai lancé un dispositif fiscal, qui s'appelle le Denormandie dans l'ancien, qui permet d'investir dans dans la rénovation plutôt que dans des pavillons neufs".
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