Par médias interposés, les dirigeants frontistes s'opposent sur la ligne à adopter, quelques mois après l'échec de la présidentielle. Entre les partisans de Florian Philippot et ceux de Marine Le Pen, le torchon brûle.
Benoît, 37 ans, habite Hénin-Beaumont, le fief de la présidente du FN. Ça fait 10 ans qu'il vote pour le parti frontiste, mais il n'y croit plus trop : "C'est clair, ça se casse la gueule. Il y a une magouille par ci, un truc par là... C'est compliqué."
Une situation compliquée notamment par l'association créée par Florian Philippot, Les Patriotes. Beaucoup de sympathisants ne veulent plus du vice-président du FN, comme Hubert et Nicole, deux retraités. "C'est une guerre entre Florian Philippot et le Front national. Moi, je ne l'aime pas", annonce Nicole, secondée par son mari : "Il faut qu'il dégage. Moi, j'aime bien Marine Le Pen."
D'autres pourtant, comme Jérôme, prennent la défense de Florian Philippot, même s'ils sont plutôt rares : "Il n'y a pas les mêmes idées, pas les mêmes attentes, qu'avec Marine. Et il y a des déçus avec ce qui s'est passé. Elle n'a pas été exceptionnelle pendant les débats. il faut changer."
Beaucoup de militants souhaitent une refondation du parti, avec de nouvelles têtes. Mais ils sont aussi très nombreux à rester fidèles à Marine Le Pen.
Un reportage de Maximilien Carlier pour Sud Radio