Les propositions du gouvernement dans le cadre du budget de la sécurité sociale ne vont pas dans le sens d'une justice sociale, d'après Boris Vallaud. Le député des Landes, qui était l'invité du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard, a notamment critiqué la décision d'augmenter de 2 euros, passant de 18 à 20, le forfait hospitalier, à partir du 1er janvier.
"C'est injuste parce que ça touche les plus malades et ceux qui n'ont pas de complémentaire, a critiqué Boris Vallaud. Ce sont des cotisations forfaitaires, qui ne prennent pas en compte les capacités des uns et des autres."
Plus généralement, sur le budget de la sécurité sociale et sur d'autres domaines, le député socialiste, ancien conseiller de François Hollande à l'Élysée, regrette "une politique de quelques-uns pour quelques-uns". "Si le pays se résume aux plus aisés, on peut dire qu'il est écouté", a-t-il indiqué.
Le budget de la #Sécu, "la 2e lame d'un budget pour les plus aisés" ➽ @BorisVallaud invité du #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/ejzxrSEAD5 pic.twitter.com/IqeGKyqoYF
— Sud Radio (@sudradio) 23 octobre 2017
"Sauver la Sécurité sociale, c'est un sujet qui peut nous rassembler, mais le chemin est bien engagé depuis cinq ans, a-t-il ajouté. Trois des quatre branches sont excédentaires. Mais j'ai quelques motifs d'inquiétude; Je constate que c'est la deuxième lame d'un budget pour les plus aisés. La suppression de l'ISF, la flat tax, c'est tout de suite. Mais les mesures pour les plus défavorisés, c'est plus tard."
Même chose avec le report de la mise en place du tiers-payant généralisé : "Qu'on ne soit pas prêt techniquement et qu'on ne le mette pas en œuvre, ça ne me gêne pas. Mais il faudrait que la ministre donne des échéances. C'est comme le remboursement à 100 % des prothèses auditives et dentaires. Cette promesse de campagne, parce qu'elle aurait bénéficié aux plus modestes, il aurait été utile qu'elle arrive tout de suite. Mais ce ne sera pas le cas."
Interrogé sur l'avenir du Parti socialiste, Boris Vallaud a voulu se montrer optimiste quant aux chances de retrouver une place importante dans le débat politique à l'avenir : "On sort d'une défaite électorale considérable, qui a mis par terre l'ensemble des socialistes. On a tout à reconstruire, avec détermination et humilité. Se remettre en question, apprendre à se réécouter et se définir comme une opposition intransigeante, chaque fois qu'il en va de l'égalité, des principes républicains, et une opposition responsable, imaginative, avec des idées neuves, qui nous sont propres, pour avoir un espace politique qui va émerger, j'en ai la conviction."
Écoutez l'interview de Boris Vallaud, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard