Élu président de la République avec plus de 66% des voix au second tour face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron jouissait au lendemain de sa victoire d’une cote de popularité plus qu’appréciable. Seulement voilà, trois mois après son entrée à l’Élysée, le chef de l’État ne cesse de voir sa cote de confiance baisser auprès des Français. Ainsi, selon un sondage Ifop pour le JDD, la popularité du Président a enregistré une nouvelle baisse en août pour se fixer à 40% de personnes satisfaites, soit une baisse de 14 points par rapport au mois dernier, après celle de 10 points déjà enregistrée pour le mois de précédent… À la même époque, ses prédécesseurs François Hollande (54%) et Nicolas Sarkozy (67%) bénéficiaient d'une popularité nettement plus élevée.
Juppé : "Tout ceci finit par se payer"
Selon Alain Juppé (Les Républicains), cet effondrement dans l’opinion était prévisible. "On connaît les explications traditionnelles. Quand on passe à l’acte, quand on est obligé d’entrer dans le vif du sujet, qu’on sort des généralités et de la communication, qu’on propose des mesures concrètes, difficiles, douloureuses, parfois nécessaires, ça a un impact sur la popularité. Il y a eu beaucoup d’approximations, de contradictions, d’erreurs aussi sur certaines mesures nationales. Lui-même a expliqué que la mesure sur l’APL était une bourde. Tout ceci finit par se payer", a-t-il déclaré à BFMTV.
Corbière : "M. Macron est en train d’être "hollandisé" par sa propre politique"
Au même micro, Alexis Corbière (France Insoumise) abondait dans le même sens. "C’est assez logique, les mêmes causes produisent les mêmes effets. M. Macron est en train d’être "hollandisé" par sa propre politique. (…) Les Français ne comprennent pas pour quelle raison il faudrait prendre cinq euros aux plus modestes avec cette baisse des l’APL, (...) et rendre près de 3 milliards aux plus riches avec la réforme de l’impôt sur la fortune qu’il prépare. Les retraités ne veulent pas qu’on augmente la CSG. (...) Et puis surtout, il y a cette réforme du Code du travail qui est une contre-réforme, un recul social qui se prépare et que les Français ne veulent pas", a-t-il lancé.