Selon France Inter et Mediapart, la Société Générale demande au Front national de clôturer ses comptes et de se trouver une autre banque.
Invité du Grand Matin Sud Radio, David Rachline, maire de Fréjus et responsable de la communication du Front national, a fait part de son étonnement et a évoquer un acharnement.
"Il semblerait que cette banque ne veuille plus de nous, on se demande pourquoi, a réagi David Rachline. Nos relations avec les banques sont un des grands scandales de notre temps. Déjà au moment de l’élection, nous étions en recherche d’argent et l’intégralité des banques françaises avaient refusé de nous prêter un seul centime. Les banques et certains membres de l’oligarchie se servent de leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains partis politique ne puissent pas faire campagne. C’est un véritable scandale."
La Société Générale demande au @FN_officiel de clôturer ses comptes, "c'est un véritable scandale" ➽ @david_rachline était l'invité du #GdMatinSudRadio ➔ https://t.co/T1Ik93bCu2 pic.twitter.com/JDUCshPOsU
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Le maire de Fréjus dénonce également un deux poids deux mesures à l'égard des partis politiques : "Les Républicains sont endettés 10 ou 20 fois plus que le FN. C’est à la tête du client. Nous allons résister et nous battre."
On est prêts à passer des pactes avec tous les amoureux de la France
Lundi, Laurent Wauquiez a refusé l'appel de Marine Le Pen à un rapprochement entre le Front national et Les Républicains. Pour David Rachline, ce refus est "la démonstration que sa démarche est insincère".
"Certains avaient pu croire en ses belles paroles, Nicolas Sarkozy nous avait fait le coup en son temps, a poursuivi le responsable de la communication du Front national. Quand on est en campagne, on bombe un peu le torse, on montre les muscles, on parle immigration, identité et une fois au pouvoir, il a fait rentrer plus d’immigrés que sous Jospin."
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"On est prêt à passer des pactes avec tous les amoureux de la France, avec tous ceux qui veulent la sortir de l’ornière dans laquelle elle se trouve aujourd’hui, en combattant ardemment l’immigration massive et incontrôlée, en nous battant contre l’islamisme radical, en rétablissant l'ordre républicain partout. Il faudra prendre des initiatives de ce côté. Manifestement, ce ne sera pas avec Laurent Wauquiez que ça se fera", a regretté David Rachline.
L'État doit être au soutien des collectivités, plutôt que de les mépriser ou de les racketter
Celui qui est également maire de Fréjus a réagi à l'autre actualité de la journée, l'ouverture du 100e congrès de l'Association des maires de France.
"L’État a passé son temps à nous supprimer un certain nombre de dotations. Il veut manifestement continuer à le faire en exigeant qu’on fasse plus avec moins, alors que nous sommes les seuls à avoir des budgets à l’équilibre, a dénoncé David Rachline. On peut discuter de tout, mais ça ne doit pas se faire à marche forcée et l'État ne doit pas avoir du mépris pour les collectivités territoriales. L'État doit être au soutien des collectivités, plutôt que de les mépriser ou de les racketter comme aujourd'hui."
Écoutez l'interview de David Rachline, invité politique du Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard