Emblématique dirigeant du Front national, Jean-Marie Le Pen a progressivement passé la main à sa fille Marine, qui a représenté le parti frontiste aux dernières élections présidentielles de 2012 et 2017. Mais la stratégie de dédiabolisation du parti et la place de plus en plus importante prise par Florian Philippot auprès de sa fille ont rapidement éloigné le "Menhir" des instances dirigeantes du parti, dont il a été exclu. Problème : en tant que président d’honneur du parti, Jean-Marie Le Pen est normalement autorisé à siéger dans ces instances, sous peine d’amende. Amendes que le parti préférait payer plutôt que d’accepter de voir Jean-Marie Le Pen dans les locaux du parti.
"Simple comme bonjour !"
Face à cette situation ubuesque, le parti pourrait bien avoir enfin trouvé une solution. "On a trouvé la parade ! On va tout simplement supprimer la fonction de président d’honneur de nos textes. Comme ça, il ne pourra plus se prévaloir de ce titre. Simple comme bonjour ! Une fois validé par l’assemblée générale de nos adhérents, je ne vois pas comment il pourra contester cette modification", affirme ainsi un membre de l’entourage de Marine Le Pen dans les colonnes du Parisien ce mercredi. Simple comme bonjour, vraiment ? A priori oui, sauf que Jean-Marie Le Pen ne compte pas se laisser faire.
"On s’attendait à ce genre de manœuvres"
"On s’attendait à ce genre de manœuvres. Mais nous pourrons bien évidemment faire un recours. Si la fonction de président d’honneur est amenée à disparaître des nouveaux statuts, il ne peut pas y avoir de rétroactivité de la décision", assure Lorrain de Saint-Affrique, proche du fondateur du parti.