“Arrêtons de présenter les régressions sociales comme de la modernisation”
Interrogé par Christophe Bordet sur le projet de loi Macron présenté ce mercredi en conseil des ministres, le secrétaire national du Parti communiste s’est inquiété : "Arrêtons de présenter à chaque fois les régressions sociales comme de la modernisation. La vérité, c’est que notre économie s’enfonce, et que le projet de loi Macron s’annonce comme un fourre-tout, avec un fil conducteur : la déréglementation. Elle n’apportera rien de bon, et ce n’est pas elle qui peut créer de l’emploi ou de l’égalité", a répondu le parlementaire, qui s’exprimait sur la "libéralisation" des professions réglementées voulue par le ministre pour débloquer l'économie française.Le député de Paris regrette par ailleurs d’être peu informé sur "le contenu du projet de loi", malgré son rôle de parlementaire à l’Assemblée. "Il serait bien d’ouvrir un débat public national sur le sujet. Aucun parlementaire n’a été saisi. On en est pourtant à la dixième version du texte", regrette-t-il.
“On déréglemente, “cela va abaisser le coût”... on nous fait le coup à chaque fois”
Pierre Laurent critique enfin l’argument selon lequel la déréglementation abaisserait le coup des prestations des professions réglementées : “On déréglemente, “cela va abaisser le coût”... On nous fait le coup à chaque fois, mais cela ne marche pas ! martèle le secrétaire national du Parti communiste. Si on veut abaisser les tarifs, qu’on le fasse. Mais je ne vois pas pourquoi on a besoin de déréglementer." Pis, selon lui, ces mesures vont entraîner "des effets pervers", comme "la désertification" dans les territoires ruraux, et "l’hyper concentration" dans les grandes villes pour certaines professions."Si l’on veut assurer l’accès au droit pour les usagers sur tout le territoire, à mon avis, cela doit rester réglementé. Il y a sûrement des choses à améliorer, mais pas sur le mode de la déréglementation", termine le député.