Fin du compte à rebours pour les Républicains macron-compatibles. L'ultimatum lancé contre le Premier ministre Édouard Philippe, contre le ministre Gérald Darmanin, contre le secrétaire d'État Sébastien Lecornu et les députés Thierry Solère et Franck Riester se termine ce mercredi soir.
C'est le bureau politique des Républicains qui doit trancher définitivement sur leur sort. Si la discussion reste encore possible, certains ont déjà menacé de saisir la commission des recours du parti s'ils devaient être exclus. C'est le cas de Thierry Solère, député LR-Les Constructifs des Hauts-de-Seine. Pourtant, il se dit déjà prêt à quitter le navire : "Je suis consterné de voir les choix qui ont été imposés par quelques-uns. Si Les Républicains faisaient durablement le choix d'être un parti populiste, qui raconte tout et son contraire, qui trouve utile, comme c'est le cas du président de Sens Commun, de faire plateforme commune avec le FN et Marion Maréchal-Le Pen, je n'aurais rien à y faire. Je pense que je ne serai pas le seul et je pense que tous les Français qui se reconnaissent dans les valeurs de la droite regardent tout ça d'un œil triste pour cette famille politique qui ne se grandit pas."
De son côté, le Premier ministre, Édouard Philippe, a déjà refusé de répondre à cet ultimatum. Pour le député LR Philippe Gosselin, il ne peut plus porter l'étiquette des Républicains : "Un Premier ministre qui se revendiquerait des LR, ça ne me paraît pas possible aujourd'hui. On ne peut pas être des deux côtés de la rive. On a, à un moment, un choix à faire, quand on représente un gouvernement, quand on en assume la politique. On ne peut pas être à la fois dans un groupe dont les représentants, notamment à l'Assemblée nationale, sont officiellement dans la majorité, et dans la majorité. Pour une fois, le 'en même temps' ne peut pas trouver à s'appliquer."
Propos recueillis par Steven Gouaillier pour Sud Radio