La campagne présidentielle n’est pas même pas terminée que certains regards se portent déjà vers celle des législatives qui suivront en juin. Des élections qui s’annoncent ultra-importantes pour l’avenir du Parti socialiste, plus divisé que jamais. Alors que les interrogations s’accumulent autour du parti (Quel score pour Benoît Hamon ? Quelle attitude adopter face aux candidats investis par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron ? Que fera Manuel Valls ?), le nom de Bernard Cazeneuve a été récemment évoqué pour prendre la tête de cette campagne législative.
"Évident que la campagne ne pourra pas être conduite par un ancien Premier ministre"
Une proposition qui n’est pas forcément du goût de Pascal Cherki, député socialiste proche de Benoît Hamon. Dans un entretien accordé à L’Opinion, ce dernier a en effet jugé cette hypothèse "complètement incongrue", ajoutant qu’il faudrait selon lui que le PS ouvre des "discussions après l'élection présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon, avec les communistes, avec les écologistes" pour tenter d'avoir "des candidatures communes" dans "un certain nombre de circonscriptions". "À partir du moment où on souhaite faire ça, il est bien évident que la campagne ne pourra pas être conduite par un ancien Premier ministre", a-t-il expliqué.
"Ils n'ont pas respecté le vote du peuple"
Interrogé sur la campagne difficile de Benoît Hamon, Pascal Cherki a regretté le manque de soutien de son propre camp. "Nous avons eu toute une partie de notre formation politique, des hiérarques ou des apparatchiks, qui ont fait quelque chose d'extrêmement grave, ils n'ont pas respecté le vote du peuple. (…) Le PS ? On ne peut pas dire qu'il ait été très dynamique dans cette campagne", a-t-il pointé.