Les clips de campagne suspendus d’antenne pendant deux jours. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a annoncé mercredi avoir "abrogé ses décisions relatives aux modalités de diffusion des émissions de la campagne officielle des élections législatives", le temps d'élaborer de nouvelles règles. Une mesure prise après les décisions du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État imposant de revoir à la hausse les temps d’antenne dévolus à certains partis. La République en Marche avait saisi le Conseil d'État en référé après la décision du CSA de lui attribuer 12 minutes de temps d'antenne sur les chaînes publiques pour diffuser ses clips de campagne.
Dans un autre communiqué, l’instance s’inquiète également des déséquilibres de temps de parole entre les partis. "Sur la plupart des antennes, les différentes formations politiques au niveau national et dans les circonscriptions n'ont pas bénéficié d'un accès équitable à l'antenne", estime le Conseil, sans préciser quels sont les partis concernés. Le CSA "s'inquiète de la possibilité pour les radios et télévisions de rétablir les équilibres à dix jours du 1er tour des élections" et "encourage fermement ces derniers à mettre en œuvre au plus vite les correctifs nécessaires". Le CSA se dit "confiant dans la bonne collaboration avec les éditeurs" "au regard des résultats satisfaisants en matière de pluralisme lors de la récente campagne de l'élection présidentielle".