"La mise en place de la police de la sécurité du quotidien commencera dès la fin de l'année". Dans les colonnes du Figaro, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’est montré très clair sur ce qui sera assurément l’une des mesures phares de son passage place Beauvau. Promise par Emmanuel Macron, la police de proximité avait été l’un des marqueurs de la politique sécuritaire de la gauche du temps où Lionel Jospin était à Matignon et demeure aujourd’hui une solution combattue par la droite, qui lui préfère une police d’intervention.
"Une vieille lubie de la gauche, un fiasco inédit"
Alors qu’elle avait été enterrée par Nicolas Sarkozy dans les années 2000, le retour de la police de proximité pourrait bien faire revivre le clivage gauche-droite, à en juger par les commentaires déjà acerbes d’Éric Ciotti, président du conseil départemental des Alpes-maritimes et secrétaire général adjoint des Républicains. Dans un communiqué, ce dernier dénonce "ce retour à la vieille lubie de la gauche, fiasco inédit qui n’avait pas fait baisser le sentiment d’insécurité des Français mais avait bien au contraire provoqué une explosion de la délinquance".
"Ce pouvoir qui se voulait porteur d’une modernité éblouissante..."
"La délinquance ne reculera dans notre pays que si les taux d’élucidations progressent et si la Justice sanctionne fermement et justement ceux qui sont convaincus d’avoir enfreint les lois de la République. Ce pouvoir qui se voulait porteur d’une modernité éblouissante en est réduit à puiser son inspiration dans le vieux modèle socialiste. Les mêmes causes produiront hélas les mêmes effets. Une nouvelle fois, la communication prime sur le fond et sur la recherche de l’efficacité", ajoute-t-il.
Retour de la police de proximité annoncé par @gerardcollomb : je dénonce le retour à une vieille lubie de la gauche https://t.co/q4jYUIkgEQ
— Eric Ciotti (@ECiotti) 16 août 2017