Si le calendrier judiciaire s'accélère pour Marine Le Pen, la présidente du Front national sera tranquille pour le reste de la campagne, même si elle se qualifie pour le second tour de l'élection présidentielle.
Le Parlement européen a confirmé ce mardi avoir reçu la demande de la justice française de levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires. Toutefois, cette demande ne sera pas étudiée par l'assemblée avant le second tour de la présidentielle française, le 7 mai.
Une autre eurodéputée frontiste, Marie-Christine Boutonnet, est également concernée par la demande de levée de l'immunité. Selon la procédure européenne, ces demandes doivent être annoncées en séance plénière, probablement les 26 et 27 avril, à Bruxelles, avant d'être transmises à la commission des Affaires juridiques, qui se réunit les 3 et 4 mai prochains. Cette commission pourra alors nommer un rapporteur chargé d'enquêter sur la demande de la justice française, puis formuler ses recommandations. Ce n'est que par un vote en séance plénière, qui pourra être proposé par la commission des Affaires juridiques, que l'immunité parlementaire peut être effectivement levée. Aucune chance donc que ce calendrier n'aboutisse avant le 7 mai prochain.
La justice française a demandé la levée de l'immunité de Marine Le Pen pour pouvoir poursuivre ses investigations quant à des soupçons de système visant à rémunérer des membres permanents du parti avec des fonds publics de l'Union européenne, en les engageant comme assistants au Parlement européen. La candidate du Front national a refusé de se rendre aux convocations de la justice française, invoquant son immunité au Parlement européen, afin de garder de la tranquillité pendant sa campagne, mais a toujours assuré qu'elle répondrait aux convocations une fois la campagne terminée.