Le préfet de l'Héraut a ouvertement condamné le maire de Béziers, Robert Ménard, pour des propos que l'édile a tenu lundi, lors d'une remise de drapeau à la police municipale. "Votre mission est d'assurer l'ordre public. Mais, trop souvent, entre vous et votre mission, se dresse l'État, ceux qui nous dirigent, leur lâcheté, leur impuissance, leur soumission. Au point qu'ils acceptent trop souvent qu'une fausse paix sociale, qui ne profite qu'aux délinquants, s'installe dans certains quartiers", a lancé Robert Ménard.Cette mise en cause de l'Etat, Pierre de Bousquet l'a en travers de la gorge. Le préfet de l'Héraut, dans un communiqué rapporté par le Midi Libre, a clairement souhaité recadrer le maire de Béziers. "Au-delà de la mise en cause inadmissible de l'État et de ses responsables, M. Ménard jette le doute sur l'action des policiers et des gendarmes et sur la détermination de l'État à intervenir partout et à toute heure pour maintenir l'ordre et combattre la délinquance. (...) Le maire de Béziers divise, oubliant qu'en matière de sécurité, bien au contraire, rien d'efficace ne se fait sans une coopération quotidienne fondée sur la confiance, le partenariat et la complémentarité", a commenté le représentant de l'Etat.Habitué des polémiques depuis son élection à la mairie de Béziers en 2014, Robert Ménard avait déjà fait parler de lui il y a quelques jours en publiant, dans son journal municipal érigé en véritable outil de propagande, un article dans lequel il se félicitait de ses victoires judiciaires contre la Ligue des Droits de l'Homme.Un article illustré d'une photo que beaucoup accusent de banaliser les violences faîtes aux femmes. C'est le cas de la secrétaire d'Etat chargée des droits des femmes, Pascale Boistard, qui a condamné cette photo sur Twitter.
Le préfet de l'Héraut condamne les propos de Robert Ménard
Par Jérémy Jeantet
Le maire de Béziers avait pointé du doigt l'action de l'Etat en matière de délinquance, évoquant "de la lâcheté, de l'impuissance et de la soumission". Une sortie qui n'a pas plu au préfet de l'Héraut, qui l'a fait savoir.
