"Face à la droite et l’extrême droite, souhaitez-vous l’unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales ?"Voilà la question qui sera posée aux militants les 16, 17 et 18 octobre prochains lors du référendum pour l'unité de la gauche lancé par le Parti socialiste.Son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, continue de défendre cette proposition, expliquant qu'il s'agit-là du seul moyen d'éviter la défaite lors des élections régionales de décembre prochain. Toujours persuadé que ce sont les appareils qui empêchent l'union de la gauche, le patron du PS espère bien que le poids des militants pourra faire plier les leaders politiques.
Le PS veut un bureau de vote par canton
Encore faut-il pour cela que ce référendum soit un franc succès. Et là, plusieurs problèmes se posent, à commencer par le calendrier. Il faudra aller vite pour organiser un scrutin qui doit se dérouler dans moins de trois semaines désormais. Les fédérations socialistes à travers le pays vont être mobilisées et les secrétaires nationaux parcourront le pays pour faire campagne.En plus de voter en ligne, le PS espère pouvoir ouvrir au moins un bureau de vote par canton. Reste à savoir comment éviter les doublons entre les votes sur internet et les votes physiques.
Pas d'adhésion des autres partis de gauche
Autre écueil, il faudra également être capable d'engager, par le résultat de cette consultation, des partis qui n'y sont pas favorables. Hormis le PRG et la nouvelle formation créée par François de Rugy, Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias, aucun des autres partis de gauche, ni EELV, ni le PCF, ni le Parti de Gauche, n'a accueilli cette initiative avec bienveillance.Face aux réticences, Jean-Christophe Cambadélis préfère miser sur une participation massive de
"tous ceux qui se retrouvent dans les valeurs de la gauche, des écologistes et de la République", visant 300 000 votants. De quoi pouvoir faire pression sur les appareils pour sauver les meubles lors d'élections régionales qui s'annoncent très difficiles pour le PS.