Mardi, l’ancien président de la République a été renvoyé en procès devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l’affaire Bygmalion. En attendant un probable appel de Nicolas Sarkozy, cette décision a provoqué de nombreuses réactions.À l’image de Sébastien Huyghe, député Les Républicains du Nord, les soutiens de Nicolas Sarkozy n'ont aucune hésitation quant à l’issue du possible procès. "Nicolas Sarkozy va encore devoir s'expliquer [...] je ne doute pas que nous allons avoir droit à un énième non lieu", a affirmé celui qui est aussi vice-président de la région des Hauts-de-France sur BFMTV.Sur la même chaîne, Dominique Bussereau, l’ancien secrétaire d’État aux Transports n’a pas montré plus d’inquiétude pour Nicolas Sarkozy. "Il devra parler à la justice, il est avocat, c'est son métier, je pense qu'il saura se défendre et dire les choses telles qu'il les a ressenties, telles qu'il les a vécues."
Un calendrier mis en cause
Les deux responsables se rejoignent pour défendre la thèse d’une manœuvre politique. Sébastien Huyghes s’interroge ainsi sur la volonté "de faire de l’acharnement vis-à-vis de Nicolas Sarkozy", faisant référence aux désaccords qui existe entre les deux magistrats en charge du dossier. Le juge Van Ruymbeke a refusé de signer l’ordonnance de renvoi contrairement au juge Tournaire."Le calendrier évidemment est assez intéressant puisque tout ça intervient sur fond d'autres difficultés, d'autres problèmes. Est-ce que le calendrier est innocent ou pas je n'en sais rien", a estimé pour sa part Dominique Bussereau. Un doute partagé par Gilbert Collard, le député d’extrême-droite du Gard, sur Twitter : "Sarkozy renvoyé en procès dans l'affaire Bygmalion : la justice devient de plus en plus politique dans son calendrier !"
« La justice passe pour tout le monde »
Au Parti socialiste, on balaye d’un revers de la main ces accusations contre la justice. "Ce n'est pas un agenda secret manifestement, je pense même que ça a fait partie des débats de la primaire de la droite, très largement", a expliqué le député PS de Seine-Saint-Denis, Mathieu Hanotin sur BFMTV. "Toutes ces affaires ne donnent pas une très bonne image, mais nous obligent finalement à encore plus de transparence sur les questions d'argent relatives aux partis politiques", a-t-il ajouté."Que l'on soit puissant ou misérable, la justice passe pour tout le monde", a commenté Olivier Faure, le président du groupe PS à l’Assemblée, "il est sain d'avoir une presse libre et une justice indépendante."