Pour que le gouvernement de François Bayrou soit censuré, il faudrait que le RN associe ses voix à celles de la gauche. Est-ce que ce sera dès son discours de politique générale, ou plutôt dans un mois, au moment du vote du budget ?
Une motion de censure déposée
"Je n’attends pas grand chose de ce discours, reconnaît Yoann Gillet, député RN du Gard. François Bayrou est un soutien de la première heure d’Emmanuel Macron. Il a constitué un gouvernement avec ceux qui ont eu le sort du pays entre leurs mains et ont tous échoué. Je crains malheureusement qu’il n’y ait pas grand chose à attendre. Pour autant, laissons-le dérouler sa feuille de route, écoutons-le."
"Voyons s'il peut rompre avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017. Mais ne soyons pas naïf : je n’y crois pas trop." Une motion de censure va être déposée par LFI, et sera soumise au vote jeudi 16 janvier. Le RN la votera-t-il ? "Nous avons toujours été très clairs : la censure est un acte grave. On ne censure pas simplement sur quelques paroles d’un Premier ministre. On attend des actes. Il n’y a pas de raison de censurer maintenant."
Le RN va-t-il voter une motion de censure ? "Il n'y a pas de raisons de censurer le gouvernement Bayrou tout de suite" affirme @YoannGillet30 #GrandMatinhttps://t.co/paDxG4Cfl2 pic.twitter.com/5ezWz0K2wU
— Sud Radio (@SudRadio) January 14, 2025
"Si Bayrou franchit les lignes rouges..."
"Quand nous avons censuré Michel Barnier, c’est parce qu’il y avait un danger réel pour les Français, avec un budget qui allait leur faire les poches, explique Yoann Gillet, député RN du Gard. Avec 40 milliards d’euros de taxes et d’impôts supplémentaires, qui allaient alourdir le coût du travail, une augmentation du budget de l’AME au profit des clandestins. Bref, Michel Barnier avait franchi les lignes rouges."
"Si François Bayrou franchit les lignes rouges et continue dans la même direction, notre main ne tremblera pas pour censurer." Le RN demande l’abrogation de la réforme des retraites. François Bayrou pourrait annoncer une suspension et des discussions. "Nous avons en face de nous une bande de faux-culs, la gauche, qui fait mine de négocier une évolution de cette réforme des retraites. Je rappelle que le RN avait déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale pour abroger cette réforme. S’ils avaient voté ce texte, nous aurions eu cette abrogation."
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