On le sait, la position de la France insoumise sur le Venezuela alimente parfois les fantasmes de ses opposants, mais demeure surtout ambiguë. Si le parti d'extrême gauche ne soutient pas officiellement le régime de Caracas, il n'a pourtant de cesse de dénoncer le traitement médiatique occidental de la situation sur place et son président Jean-Luc Mélenchon considère le bolivarisme de feu Chávez comme une "source d'inspiration", pour reprendre les termes de l'un de ses vieux tweet, qui a refait surface ces derniers jours.
"Nicolas Maduro a été élu, ce n'est pas une dictature"
Dernier exemple en date de cette ambiguïté, les déclarations d'Éric Coquerel, qui, pas plus tard que ce matin, a tenu à dénoncer les attaques sur le caractère supposé dictatorial du Venezuela. "Il faut arrêter avec ce manichéisme des médias. Une partie de l'opposition n'a jamais admis que Nicolas Maduro ait été élu", a ainsi déclaré le député de Seine-Saint-Denis sur le plateau de CNews, ajoutant qu'"une partie de l'opposition a des formes insurrectionnelles".
"Nicolas Maduro a été élu, ce n'est pas une dictature", a poursuivi M. Coquerel qui a tout de même concédé que l'on "peut juger la manière dont il (Maduro) fait la répression". Interrogé enfin sur la marche à suivre dans ce pays, où plus de 120 personnes ont été tuées après 4 mois de manifestations antigouvernementales, l'intéressé a par ailleurs affirmé que "la solution (devait) être politique", se prononçant en faveur de la "Constituante".