Véritable serpent de mer de la vie politique française, le retour du mode de scrutin à la proportionnelle, qui avait notamment permis au Front national de faire son entrée à l’Assemblée nationale en 1986, risque bel et bien de revenir sur le devant de la scène au vu des des résultats de ce premier tour des législatives, où La République En Marche d’Emmanuel Macron devrait profiter d’une abstention record pour effectuer une vraie razzia. Le gouvernement lui-même n’y semble pas totalement opposé.
"Ça ne me choque pas, et je pense que c’est utile"
"Je pense qu’il est utile qu’une dose de proportionnelle soit introduite à l’Assemblée nationale (...). Non seulement ça ne me choque pas, mais je pense que c’est utile, parce que ça permet d’ouvrir la répartition des sièges à des courants politiques qui ont du mal à franchir le cap démocratique du scrutin majoritaire", a ainsi déclaré le Premier ministre Édouard Philippe ce mardi matin au micro de Franceinfo. "Après, il y a un sujet sur la dose. Est-ce que c'est une petite dose, une dose totale ? Là, il y a un sujet", a-t-il ajouté.
Alors que le candidat Macron s’était engagé lors de la campagne présidentielle à introduire dès 2017 une dose de proportionnelle pour les législatives ainsi qu'à réduire d'un tiers le nombre de parlementaires, l’exécutif ne devrait pas ouvrir ce chantier avant 2018 en raison d’un calendrier parlementaire trop chargé, selon Franceinfo.