Comme il est de coutume à chaque scrutin, le ministère de l'Intérieur a publié ce dimanche les chiffres de la participation au premier tour des élections législatives. Ces derniers atteignaient 40,75% à 17h, observant ainsi un net recul de près de 8 points par rapport aux législatives précédentes de 2012, où le taux s'élevait à 48,31% des électeurs inscrits sur les listes électorales.
Vers une abstention record
Si la tendance se confirme, on semble se diriger vers un record d'abstention pour un premier tour des législatives, sous la cinquième République. La participation définitive pourrait en effet se situer aux alentours des 50% selon les dernières projections, elle était de 57,22% lors du scrutin de 2012. À titre de comparaison, la participation au premier tour de la présidentielle, le 23 avril dernier, avait atteint 69,42% à 17h puis 77,77% à l'issue du vote. L'écart est donc abyssal, bien que traditionnellement les électeurs se déplacent toujours d'avantage pour élire leur président que pour renouveler la représentation nationale.
Notons que la participation était en baisse à Paris (36,59% contre 40,22% il y a 5 ans), mai aussi dans certains départements où se présentent plusieurs têtes d'affiches. Ainsi, dans l'Essonne où Nicolas Dupont-Aignan (8e circonscription) et Manuel Valls (1ère circonscription) sont en lice, la participation était de 36,87% à 17h, contre 43,5 en 2012. Même constat dans le Pas-de-Calais - qui intéresse tout particulièrement le Front national puisque Marine Le Pen concourt à Hénin-Beaumont - où 42,65% des électeurs s'étaient déplacés contre 47,5%, il y a 5 ans. Enfin, le département des Bouches-du-Rhône, où le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon défie Patrick Mennucci à Marseille, enregistre un recul spectaculaire de près de 9 points (41,08% contre 50,6% en 2012).
Selon le ministère de l'Intérieur, les départements où les électeurs ont le plus voté sont la Corrèze (52,36% à 17h), le Gers (51,23%), les Côtes-d'Armor (48,93%), la Creuse (48,73%) et la Haute-Vienne (48,4%). Inversement, ceux où les votants ont été les moins assidus sont la Seine-Saint-Denis (24,74%), le Val-d'Oise (32,92%), les Alpes-Maritimes (34,17%), la Moselle (34,90%) et l'Aisne (34,93%).