Favori annoncé de l’élection présidentielle au lendemain de sa victoire haut la main à la primaire de la droite, François Fillon est tombé de très haut en ne se classant que troisième du premier tour, après une campagne rendue extrêmement difficile pour lui par la révélation de plusieurs affaires judiciaires le mettant en cause. Alors que le désormais ex-candidat a confié ne plus avoir la légitimité nécessaire pour mener la campagne des législatives pour Les Républicains, son parti ne compte pas pour autant laisser tranquille celui qui est accusé par beaucoup d’avoir entraîné la droite dans sa chute personnelle.
Force républicaine et A3F, deux associations de financement pour un candidat
Ainsi, le quotidien régional Sud-Ouest nous apprend qu’un petit différend financier oppose l’ancien Premier ministre et son parti. Objet du litige : les 3,3 millions d’euros de dons récoltés par le micro-parti de François Fillon, Force républicaine, dont Les Républicains aimeraient récupérer une partie. De sa création en 2014 à la primaire de la droite, Force républicaine était chargé de percevoir les dons adressés au candidat, ce qui est parfaitement légal. Après sa victoire, François Fillon a créé l’association A3F (Association de Financement de François Fillon) pour percevoir les nouveaux dons. Or, Sud-Ouest indique que ces dons ont continué d'être reçus par le micro-parti Force républicaine. "Moi, j'ai dû en recevoir deux maximum !", a ainsi déclaré le trésorier de cette association.
Les Républicains veulent avoir leur part
Après avoir reçu un chèque de 10 millions d’euros de la Haute autorité de la primaire et bénéficié d’un emprunt de 5 millions d'euros contracté par Les Républicains, François Fillon n’avait pas nécessairement besoin de ces nouvelles sommes. En dépassant les 5% au premier tour, François Fillon s’est assuré que les frais de campagne soient remboursés aux Républicains. Mais sur la somme totale que devrait percevoir le parti, 3,3 millions d'euros devraient être reversés à Force républicaine, au nom des frais engagés pour son candidat. Mais Daniel Fasquelle, le trésorier (sarkozyste) des Républicains, estime qu'au moins une partie de cet argent devrait revenir au parti.