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Les adversaires du mariage homosexuel ont été "humiliés" selon Macron

Par Rieth

Emmanuel Macron est à la une du magazine L'Obs ce jeudi. Dans l'interview accordée à l'hebdomadaire, il revient sur la Manif pour tous mais aussi ses relations avec Eric Zemmour et Philippe de Villiers.

Le candidat du mouvement En Marche ! apparaît sur la couverture de L’Obs en tenue de président de la République avec une question "Lui Président ?".

Dans l’interview, consacrée à son parcours intellectuel et culturel, il revient notamment sur les manifestations contre le mariage homosexuel qui ont émaillé le début du quinquennat de François Hollande. Il parle d’humiliation pour les personnes opposées à cette loi.

#TeamHumiliés

"Une des erreurs fondamentales de ce quinquennat a été d'ignorer une partie du pays qui a de bonnes raisons de vivre dans le ressentiment et les passions tristes", déclare le candidat à la présidentielle. "C'est ce qui s'est passé avec le mariage pour tous, où on a humilié cette France-là. Il ne faut jamais humilier, il faut parler, il faut "partager" des désaccords", affirme-t-il à l'hebdomadaire de gauche.

Après avoir provoqué un tollé, particulièrement à droite, en qualifiant la colonisation de "crime contre l’humanité", l’ancien ministre de l’économie a de nouveau clivé avec ses propos. Sur Twitter, de nombreuses personnes ont réagi sous le hashtag #TeamHumiliés.

"J'admire l'entrepreneur culturel"

Emmanuel Macron, qui se dit "obsédé par la réconciliation des Histoires", explique dans l’hebdomadaire pourquoi il a accepté de dialoguer avec des personnalités marquées très à droite comme Philippe de Villiers ou Eric Zemmour.

"Je suis en désaccord total avec le politique (Philippe de) Villiers, mais j'admire l'entrepreneur culturel. Je suis également en désaccord avec Zemmour. Mais ce sont des gens avec qui je parle", dit Emmanuel Macron.

François Hollande, un peintre au talent mal reconnu

François Hollande n’est pas épargné par son ancien ministre. Il n’y a plus aucun doute, le candidat à la présidentielle s’est totalement émancipé de l’homme qui l’a introduit en politique.

"Même ses bons choix, il n'a pas su les expliquer", assène Emmanuel Macron qui se lance dans une comparaison artistique : "Vous verrez que, lorsqu'on s'écartera de la présidence Hollande comme d'un tableau pointilliste, on dira que ça n'était pas si mal et que c'était un bon peintre".

Critiqué pour son absence de programme, Emmanuel Macron promet qu’il le donnera pour "nourrir le Moloch médiatique" tout en affirmant qu’il croit surtout "au contrat moral passé avec la Nation".

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