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Les enseignements du second tour des régionales

Par Jérémy Jeantet

Le Front national ne remporte aucune région, victime du front républicain et de la hausse de la participation. La droite arrive en tête dans 7 régions et la gauche limite la casse avec 5 régions.

Après un premier tour bleu-marine, le parti de Marine Le Pen ne concrétise pas au second tour. Le Front national, en tête dans six régions la semaine dernière, ne dirigera aucun exécutif régional.Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Marine Le Pen est largement devancée par Xavier Bertrand, tout comme Marion Maréchal-Le Pen par Christian Estrosi en PACA. Le retrait de la liste socialiste dans ces deux régions pour faire barrage au Front national a porté ses fruits.Florian Philippot est également largement battu en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, région remportée par la droite et Philippe Richert malgré le maintien de la liste de gauche de Jean-Pierre Masseret.En Bourgogne-Franche-Comté, Sophie Montel (FN), est également battue par la candidate socialiste Marie-Guite Dufay. Elle est aussi devancée par François Sauvadet, qui termine 2e.La gauche sauve les meubles en l’emportant en Bretagne, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, des succès attendus après les résultats du premier tour. La liste socialiste arrive également en tête dans la région Centre-Val de Loire, de justesse, avec moins de 10 000 voix d’avance sur la liste de droite.De son côté, la droite n’enregistre pas le raz-de-marée attendu, mais remporte tout de même un succès symbolique en Ile-de-France où Valérie Pécresse devance Claude Bartolone.En plus de la région capitale, la droite dirigera également les conseils régionaux en Auvergne-Rhône-Alpes, en Normandie et en Pays de la Loire.Reste la région corse, où c’est une liste régionaliste qui est arrivée en tête.Ce dimanche, l’ensemble des dirigeants politiques ont fait profil bas, à l’exception du Front national. Malgré la défaite dans les urnes, les membres du parti d’extrême-droite ont fait valoir leur percée dans les urnes entrevue au premier tour et confirmé à certains endroits au second, malgré l’absence de victoire.Que ce soit Manuel Valls, Jean-Christophe Cambadélis ou Nicolas Sarkozy, tous ont refusé tout triomphalisme face au score du Front national et ont appelé à un changement de politique pour éviter un tel scénario en 2017. Le message était clair. Ce dimanche, les partis dits "républicains" disent avoir évité le pire mais savent que l’avertissement ne sera pas toujours sans frais.

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