"On parle des charges patronales, mais c'est l'ouvrier qui paie toutes les charges !"
Une poignée de Gilets Jaunes se relaient tous les jours depuis deux mois autour d'un braséro sur un rond point à l'entrée de la ville de Souillac. Pascal, demandeur d'emploi, n'est pas opposé à cette venue du Chef de l'État : "on lui dira bonjour, il sera bien reçu. Mais on lui dira aussi ce qu'on revendique, les taxes, le pouvoir d'achat, la hausse du gasoil".
René, retraité, est quant à lui sans illusion sur les solutions qui sortiront du Grand Débat. Il espère qu'au moins le Chef de l'État entendra la détresse des bas salaires : "on parle des charges patronales, mais c'est l'ouvrier qui paie toutes les charges ! Par contre, il y en a qui mettent des bénéfices de côté. 50 milliards qui vont leur être reversés ! Il ne faut quand même pas dire de bêtises, l'argent, il y en a !" explique-t-il très en colère au micro de Christine Bouillot de Sud Radio.
"On n'arrive plus à comprendre le mouvement"
Les Gilets Jaunes de Souillac n'ont pas prévu de comité d'accueil particulier, mais ils savent que d'autres viendront d'ailleurs mettre la pression lors de cette visite d'Emmanuel Macron. Zora, aide à domicile, espère que les choses se passeront bien : "on a la crainte de toute cette violence. On n'arrive plus à comprendre le mouvement. Au départ, ce n'était pas du tout ça..."
Les Gilets Jaunes de Souillac espèrent que leur appel au calme sera entendu.