Après les régions, les départements ? Alors que la nouvelle carte des régions a impliqué plusieurs rassemblements d’anciennes régions distinctes, certains départements se verraient bien emprunter la même voie. C’est notamment le cas des Hauts-de-Seine et des Yvelines, deux départements voisins d’Île-de-France, proches de Paris. Ce vendredi, les élus des deux Conseils départementaux ont ainsi voté une demande de fusion de leurs deux collectivités, fusion qui ne pourra toutefois être entérinée qu'après l'accord du gouvernement.
Vers une première historique ?
"Pour nous, c'est la dernière étape. Le gouvernement est désormais interpellé. C'est la première fois dans l'histoire que deux départements demandent à fusionner", a déclaré le président du Conseil départemental des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian (Les Républicains), se disant "très confiant" dans l'aboutissement du projet. Alors que la délibération devait recueillir trois cinquièmes des voix, elle a été approuvée par 40 des 42 conseillers départementaux des Yvelines et 37 des 46 des conseillers des Hauts-de-Seine, dans deux majorités départementales marquées à droite.
#Regroupement7892 Le vote simultané ce matin des élus @hautsdeseinefr et @Les_Yvelines en faveur de la #fusion était un moment historique pic.twitter.com/ewEJM8nynM
— Les Yvelines (@Les_Yvelines) 30 juin 2017
#Collterr @DevedjianP et P.#Bedier tiennent une conférence de presse sur la demande des élus des 2 collectivités de #Regroupement7892 pic.twitter.com/zHi1YO2bFB
— hauts-de-seine (@hautsdeseinefr) 30 juin 2017
Faire partie du Grand Paris, argument clé des défenseurs de la fusion
Cette fusion programmée a été motivée par des raisons économiques (réduction des dépenses budgétaires, mise en place de grands projets) mais également par le périmètre actuel de la Métropole du Grand Paris, qui inclut les Hauts-de-Seine mais pas les Yvelines. Un périmètre qui pourrait donc être amené à changer selon les défenseurs de la fusion. "Je pense que le gouvernement s'est rendu compte que le périmètre de la Métropole ne convenait pas. D'autre part, il est, dans ces conditions, impossible de ne pas respecter la volonté des élus", a plaidé Patrick Devedjian.