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Les Journées d’été des Verts parasitées par des enjeux politiciens

Par Jérémy Jeantet

Jusqu’à samedi, EELV organise ses Journées d’été à Villeneuve-d’Ascq (Nord). Sur fond de profonds désaccords quant à la stratégie à mener pour les prochaines élections régionales et une hypothétique entrée au Gouvernement.

EELV débute ce jeudi ses Journées d'été, ouvrant par la même occasion le traditionnel bal de rentrée des partis politiques.

Profondément divisés depuis maintenant un an et demi, après avoir claqué la porte du Gouvernement au lendemain des municipales de 2014, les écologistes peinent à tirer dans le même sens.

Nombreux sont ceux, comme Jean-Vincent Placé, le député de Paris Denis Baupin ou encore les coprésidents du groupe à l'Assemblée François de Rugy et Barbara Pompili, qui prônent un retour dans l'équipe gouvernementale.

"Tous les mois où nous n'aurons pas été au Gouvernement seront des mois de perdus pour des actions écologistes au niveau national, c'est évident", regrette la députée de la Somme.

"Je ne fais pas de politique fiction", commente simplement Emmanuelle Cosse sur la question, affirmant qu'il n'y a pas d'offre sur la table. Pas plus qu'elle ne souhaite se projeter sur la présidentielle. "Ça ne peut pas être le débat du parti aujourd'hui, on est en campagne", rappelle la secrétaire nationale d'EELV. Ce qui n'empêche pas Cécile Duflot, discrète mais bien présente en ce début de week-end, de préparer l'échéance de 2017 autour d'une garde-rapprochée.

Aux régionales sans le PS

D'ici-là, toutefois, l'heure est avant tout aux régionales. Dans 9 des 13 grandes régions, les Verts devraient monter une liste autonome. Dans les 4 restantes, à savoir PACA, Nord-Pas-Calais-Picardie, Auvergne-Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, des discussions sont plus ou moins avancées avec d'autres formations de la gauche de la gauche, le plus souvent le Parti de gauche.

Une stratégie risquée. "Je ne comprends pas leur logique politique", a même lancé à leur encontre le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, dans les colonnes de Paris-Match cette semaine, appelant à l'union, avant de poursuivre : "Tout ça pour se jeter dans les bras de Jean-Luc Mélenchon ! Mais la mélenchonisation de l'écologie n'est pas l'avenir de l'écologie."

Marisol Touraine huée

"Je ne comprends pas qu'on n'arrive pas à s'entendre dans les régions où le Front national représente un danger, comme ici en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, ou en PACA", lance Barbara Pompili, évoquant une union de l'ensemble de la gauche. Les militants, eux, ont clairement fait savoir leur position sur une possible alliance dès le premier tour avec le PS, en huant copieusement la ministre de la Santé, Marisol Touraine, invitée de la conférence d'ouverture, lorsque cette dernière a évoqué cette possibilité.

Entre les différentes tendances, l'équation est difficile à résoudre pour Emmanuelle Cosse, qui exhorte toutefois chacun à "ne pas multiplier les petites phrases" et juge primordial qu'EELV puisse se faire entendre pour ce scrutin régional, en particulier au moment de la Cop21 (en décembre à Paris).

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