"Pour être tout à fait honnête, je me suis dit que c'était gonflé"
Yohan Nédélec, maire d'une commune du Finistère, a reçu la semaine dernière son carton d'invitation en provenance de l'Elysée. Mais il n'a pas vraiment goûté l'initiative : "pour être tout à fait honnête, je me suis dit que c'était gonflé".
Le maire de Relecq-Kerhuon a encore en travers de la gorge la promesse non tenue d'Emmanuel Macron lors du dernier Congrès des Maires : "je m'engage à une chose, si vous l'acceptez, c'est venir chaque année rendre compte des engagements que je viens de prendre, parce que c'est cela l'esprit de responsabilité dans la République", avait alors annoncé le président de la République.
"11 mois plus tard, coup de canif dans le contrat, il ne vient pas mais à côté de ça, il invite quand même 2.000 maires à venir prendre du champagne et des petits fours à l'Élysée. C'est à contre-courant de ce que souhaitent les élus locaux et particulièrement cette année, puisque les liens se sont distendus avec les collectivités", s'indigne Yohan Nédélec, qui a donc choisi de ne pas se rendre à l'Élysée ce soir.
"On est face à un gouvernement qui ne tient pas ses paroles"
Gil Avérous, le maire de Châteauroux, n'ira pas non plus à l'Élysée et dénonce une autre promesse non tenue par le président : celle de la compensation de la taxe d'habitation : "on sait bien que l'État n'aura pas les moyens de compenser ça. Malgré tout, il continue à nous dire qu'il va compenser, alors qu'il na pas le premier euro pour le faire. On n'est pas dupe, on sait qu'à un moment ça va se faire au détriment de nos collectivités. On veut discuter de ça, mais aujourd'hui, on est face à un gouvernement qui ne tient pas ses paroles".
Des actes et non plus des promesses, c'est ce qu'attendent maintenant ces maires. Une chose est sûre, l'accueil du Premier ministre, au Congrès des Maires jeudi 22 novembre, risque d'être particulièrement glacial.
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