Les professions de foi des candidats ne sont pas encore arrivées dans toutes les boîtes aux lettres des électeurs. Environ une quinzaine de départements du grand quart sud-est ont été affectés à des degrés divers par des dysfonctionnements dans la distribution avant le premier tour des élections législatives dimanche 11 juin. Selon une source proche du dossier, le problème vient d’un prestataire. Plusieurs départements de la région lyonnaise et du sud, seraient touchés, tout comme l'Ain, la Loire, le Rhône, la Drôme et la Haute-Savoie, la Saône-et-Loire et le Gard.
Jean-Luc Mélencon dénonce un déni démocratique
Ces problèmes, s’ils persistent, pourraient ouvrir la porte à des contentieux, a affirmé une source proche du dossier. Néanmoins, une source préfectorale a indiqué que "de la propagande électorale" devrait "arriver même tardivement entre aujourd'hui et demain" samedi, et incité à "aller consulter le site de e-propagande".
Jeudi, plusieurs responsables locaux Les Républicains avaient qualifié la situation de "catastrophe", et indiqué "se réserver le droit d'intenter un recours". Vendredi, Jean-Luc Mélenchon a lui critiqué sur son blog "le bazar le plus complet" dans la distribution du matériel, et re-publié un communiqué de son parti daté du même jour dénonçant un "déni démocratique". "La mise sous pli et la distribution des professions de foi et bulletins de vote ont été privatisés. Résultat : dans de nombreuses circonscriptions, le matériel officiel, qui avait pourtant été livré sans problème au prestataire privé chargé de la mise sous pli, n'est jamais arrivé au domicile des électeurs", déplore le communiqué du comité électoral de La France insoumise.
L'ancienne ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem, candidate à Villeurbanne, a elle aussi dénoncé cette situation sur les réseaux sociaux. "Nous publions sur notre site la profession de foi. Sa diffusion par les services de l'État s'avère aléatoire", a-t-elle tweeté, sans citer nommément le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui soutient son concurrent, Bruno Bonnell.