Dès dimanche soir, après le 2nd tour des régionales, la campagne pour la primaire de la droite et du centre a commencé chez Les Républicains.Nathalie Kosciusko-Morizet a notamment dégainé, critiquant la ligne de Nicolas Sarkozy face à l'extrême-droite, des propos qui lui vaudront d'être évincée du nouvel organigramme du parti en janvier prochain.Une autre question a agité la droite : faut-il avancer la date des primaires ?Initialement prévues à l'automne prochain, certains réclament qu'elles aient lieu avant l'été. C'est le cas notamment de Luc Châtel, invité d'Europe 1 : "Je pense que si on avait notre candidat à la présidentielle avant l'été, ça nous permettrait d'avoir une année pour se préparer, pour rassembler, pour élargir, pour s'adresser aux Français. Plus tôt on tranchera ce débat, mieux ce sera."Christian Jacob avait déjà ouvert le débat la semaine dernière en disant que la question méritait d'être posée. C'est ce qu'a confirmé Nicolas Sarkozy lors du bureau politique de ce matin, indiquant que le débat ne devait pas être interdit."Ce n'est pas la priorité", a coupé Thierry Solère, en charge de l'organisation de ces primaires.Et là, c'est la position des concurrents de Nicolas Sarkozy pour cette primaire. "On ne touche pas au calendrier électoral dans une République digne de ce nom", a lancé François Fillon, pour qui ce serait "encourir le soupçon de manoeuvres visant à affaiblir la portée démocratique de ces primaires".Bruno Le Maire a également fait savoir qu'il n'était pas favorable à une modification du calendrier.Avant d'aborder les questions de fond, ce sera, semble-t-il, un débat sur le calendrier qui va agiter les candidats à la primaire de la droite et du centre.
Les Républicains divisés sur le maintien de la date des primaires
Par Jérémy Jeantet
Avancer ou pas la date des primaires ? Alors que certains au sein des Républicains le réclament, Nicolas Sarkozy ne refuse pas le débat.