Après la déroute de la dernière élection présidentielle et la déception des législatives, Les Républicains tentent tant bien que mal de relever la tête. Avec en point d’orgue l’élection du nouveau président du parti en décembre prochain, les ténors de la droite française effectuent leur rentrée politique en ordre dispersé, alors que e parti n’a pas organisé d’université d’été cette année, officiellement pour raisons financières. C’est dans ce contexte que Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais et trésorier des Républicains, a officialisé ce samedi sa candidature à la présidence du parti.
"Le parti ne doit pas être une écurie présidentielle pour 2022"
"Je suis candidat à la présidence des Républicains pour porter un projet avec une équipe autour de moi et avec la volonté de profondément refonder le parti. Je veux redonner une envie de droite au Français. (…) Après avoir redressé les comptes, je veux redresser le parti. C'est un défi qui ne me fait pas peur. On s'est trop perdus dans nos divisions. Il faut remettre les militants au cœur de notre famille et surtout donner une autre image de la droite auprès des Français", déclare-t-il dans les colonnes du Parisien.
Alors que Laurent Wauquiez fait figure de favori pour cette élection, l’ancien maire du Touquet veut croire en ses chances. "Même si je n'ai pas une notoriété très forte, les militants me connaissent, ils apprécient mon travail. L'histoire récente a montré qu'aucun scrutin n'est joué à l'avance. Moi, je ne suis candidat contre personne, je veux rassembler toutes les droites. J'ai beaucoup de respect pour Laurent Wauquiez, mais il faut déconnecter la question de la présidence du parti et l'élection de 2022. Le parti ne doit pas être une écurie présidentielle, ce n'est pas l'urgence du moment. Il faut d'abord reconstruire la droite, et cela prendra du temps. Je me fixe deux ans et demi pour y arriver. Je remettrai alors mon mandat en jeu, alors que la durée normale est de cinq ans", annonce-t-il.
Alain Juppé : "Je ne serai pas candidat"
Une chose est certaine, Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle n’auront pas Alain Juppé face à eux. Le candidat malheureux à la dernière primaire de la droite l’a confirmé ce samedi à Bordeaux, où il réunit ses principaux soutiens. "J’ai déjà pris position, je ne serai pas candidat. Je le répète : on veut surtout dire qui nous sommes, ce à quoi nous croyons, quels sont les points de convergence que nous pouvons avoir avec ce qui se fait aujourd’hui. Par exemple, ce que fait le ministre de l’Éducation nationale est très proche que ce que j’avais moi-même envisagé de faire. En revanche, il y a des divergences, notamment sur la politique fiscale", a-t-il confié aux journalistes.