Un rappel à l'ordre. C'est un peu comme ça que sonne le communiqué publié sur la page Facebook de Nicolas Sarkozy, dans lequel le président des Républicains appelle à ne pas être obsédé par les primaires de 2016. "Les Français ne le comprendraient pas", assure-t-il.Message à peine -ou pas du tout- voilé à destination des candidats déjà déclarés à l'investiture de la droite en vue de la présidentielle de 2017. Difficile non plus de ne pas y voir un avertissement à Alain Juppé, une semaine après que le maire de Bordeaux a fait sa rentrée politique en livrant une longue interview au Parisien Magazine dans laquelle il a dévoilé ses propositions pour l'école, notamment celle largement discutée d'augmenter de 10 % les enseignants du primaire.
"Eviter une confrontation interne permanente"
L'éducation, également le thème choisi par Bruno Le Maire pour communiquer ces derniers jours, une communication agressive d'ailleurs tant le député de l'Eure multiplie les déclarations. De son côté, François Fillon sort un livre à la fin du mois pour se livrer aux Français."Si nous avons fait le choix d’organiser dans la clarté cette procédure, c’est pour éviter une confrontation interne permanente", rappelle Nicolas Sarkozy, même s'il reconnaît que "les ambitions des candidats déjà déclarés à l’élection primaire sont légitimes".Plus qu'en usant le terme "déjà", qui sous-entend qu'il ne faut pas oublier ceux qui ne se sont pas encore déclarés, Nicolas Sarkozy entend bien sonner la fin de la récréation pour que cette rentrée soit pleinement axée sur les trois objectifs qu'il a lui-même définis pour les prochains mois : consolider l'unité des Républicains, remporter les élections régionales et bâtir un projet pour 2017.
"Papy, Bébé et l'eunuque"
Pas de querelles personnelles, plaide le président des Républicains, le jour même où le Canard Enchaîné révèle les surnoms avec lesquels Nicolas Sarkozy évoque ses compères. "Je suis le seul à droite à avoir une expérience présidentielle, j'ai du sens politique, de la volonté et des couilles. Et, tout ça, c'est ce que réclament les électeurs de la primaire. Ce n'est pas papy Juppé, bébé Bruno ou l'autre eunuque (Fillon) qui vont en être capables", aurait déclaré Nicolas Sarkozy à ses proches selon l'hebdomadaire satirique.